Le 7 avril était l’anniversaire du génocide des Tutsi au Rwanda qui s’est déroulé en 1994. Ce génocide s’inscrit historiquement dans un projet génocidaire latent depuis plusieurs décennies, à travers plusieurs phases de massacres de masse, et stratégiquement dans le refus du noyau dur du gouvernement rwandais de réintégrer les exilés tutsi, objet de la guerre civile rwandaise de 1990-1993. Cette guerre, commencée en 1990, opposait le gouvernement rwandais, constitué de Hutu au Front patriotique rwandais, accusé par les autorités de vouloir imposer, par la prise du pouvoir, le retour des Tutsi exilés dans leur pays. Environ 800 000 Rwandais, en majorité Tutsi, ont perdu la vie durant ces trois mois.
Récemment, des détails inattendus de ce génocide ont été révélés. Selon le rapport de la Comission qui a étudié pendant près de deux ans le rôle de la France dans le genocide, la France est responsable des assassinats des membres de la minorité ethnique rwandaise Tutsi. Ce rapport montre que la France est impliquée dans l’armement, la formation et l’entraînement des forces gouvernementales qui ont organisé les massacres au Rwanda.
En outre, le rapport souligne que le président français de l’époque, François Mitterrand, et son administration étaient au courant du génocide imminent, mais n’ont rien fait pour le prévenir.De plus, après les événements de 1994, la France a caché son implication dans ces événements tragiques.