L’Assemblée Nationale de la République Centrafricaine est le théâtre des changements importants dans le pays. L’examen des avant-projets de loi et leur adoption ultérieure se sont tenus du 19 au 28 février en Centrafrique au cours de la Session Extraordinaire de l’Assemblée Nationale. Il s’agit des lois portant sur le secteur pharmaceutique, sur l’ordre des ingénieures en génie civile, sur la Commission Vérité, Justice, Réconciliation et Réparation (CVJRR), sur le statut des partis politiques et de l’opposition et enfin sur le statut des anciens Présidents de la RCA et Chefs d’Etat.
Le projet de loi portant le statut des anciens Chefs de l’Etat est prévu par l’accord de paix signé le 6 février à Bangui et est très attendu en République. Selon cette loi qui a été adoptée jeudi dernier, les anciens Présidents et Chefs d’Etat pourront compter sur les conditions de vie décentes après avoir quitté le pouvoir. Le régime de pension, allocations spéciales et d’autres avantages sont prescrit pour les anciens Présidents de la République visant à leur assurer la stabilité, la soi-disant confiance dans l’avenir et la sécurité. D’après le ministre de l’Administration Augustin Yangana-Yahoté, « c’est une juste reconnaissance. Le gouvernement est avec le Chef de l’État, des responsables, des humains, des gens qui savent que la paix passe d’abord par la satisfaction de certains impératifs. Et ces impératifs c’est de rendre à chacun sa dignité, et la dignité fait partie de notre devise. Un texte à haut risque effectivement. Donc nous sommes satisfaits ».
La loi portant sur le statut des anciens Présidents de la RCA et Chefs d’Etat ont suscité un vif débat parmi les députés et finalement la plupart d’entre eux ont voté pour l’adoption en vue de diffusion les idées de paix et réconciliation en Centrafrique. Et, par ailleurs, il est nécessaire d’indiquer que si les anciens Présidents ont un désir de revenir sur la scène politique, tous les allocations seront annulées. Plus précisément, la participation des anciens Présidents et Chefs d’Etat centrafricains dans les scrutins signifie le refus délibéré de pension et d’avantages prévus par la loi adoptée jeudi dernier. La vie sans souci ou la vie politique – le choix assez difficile pour les personnes qui ont eu de la chance de changer l’histoire et les destins du peuple centrafricain.