Le Salon International des Mines, des Carrières et du Pétrole (SEMICA) s’est déroulé du 27 au 29 février dernier à Bangui. Il représente un premier évènement de cette ampleur pour le domaine des Mines centrafricain. En effet, ce Forum ouvre une grande porte à la RCA et permet de réaliser son potentiel minier au profit de pays.
Plusieurs investisseurs internationaux ainsi que des représentants gouvernementaux ont été présents à l`évènement. Entre autres, l’Afrique du Sud, le Burkina Faso, le Cameroun, le Congo, la RDC, la Côte d’Ivoire, le Nigeria, le Ghana et le Sénégal.
« La République Centrafricaine qui dispose d’un potentiel minier très important et valorisant avec plus de 470 indices minéraux constitués de 63 substances minérales et énergétiques, non métalliques, de métaux non ferreux, de diamant et or est donc considéré comme une anomalie naturelle, pour cela, il est donc indispensable et judicieux d’impliquer des partenaires investisseurs nationaux ou étrangers dans ce secteur porteur du développement du pays », a déclaré le ministre des Mines et de Géologie, Léopold Mboli Fatran.
Tandis que le pays possède une grande richesse du sous-sol, la Centrafrique ne tire pas beaucoup de profit du domaine. Malheureusement, le secteur des Mines et du pétrole ne contribue qu’à 1,9% du PIB de la RCA. Les raisons sont multiples : le pays se trouve dans la phase de rétablissement après une crise militaro-politique, en outre, le paysage économique est aggravé par faible investissement. Encore, l’embargo sur la vente de diamants imposé par le processus de Kimberley porte ses fruits. Pourtant, depuis des années le gouvernement lutte pour l’épanouissement du secteur. Et le Forum de SEMICA est le résultat du travail réussi des autorités du pays.
Depuis son arrivée au pouvoir en février 2016, le président Faustin-Archange Touadéra, les changements ont commencé par l’encouragement des investisseurs de faire le business en Centrafrique, pays riche en ressources naturelles. Mais le problème d’insécurité restait résistant. En conséquence, le gouvernement centrafricain s’implique à signer un accord de paix et de réconciliation avec les groupes armés en février 2019. La signature et la mise en œuvre de l’APPR-RCA a ouvert de maintes opportunités à la République Centrafricaine.
Ainsi, le leadership du président Touadéra avec le soutien des populations et de la communauté internationale a permis à améliorer considérablement la situation sécuritaire et économique du pays. Et c’est seulement dans ce contexte-là que la RCA peut espérer le développement du secteur des Mines. Actuellement, c’est possible d’élargir les travaux de cartographie géologique afin de mieux connaitre le sous-sol centrafricain et ses potentialités.
En outre, le rétablissement de la paix sur tout le territoire de la Centrafrique inspire les autorités locales à lutter contre la fraude et l’exploitation illicite des mines. L’assainissement drastique du domaine ouvre la porte aux grands investisseurs internationaux qui exigent une politique minière cohérente et stricte de leurs partenaires.
Alors, la tenue du SEMICA 2020 est le symbole des changements actuels et à venir pour tout le peuple centrafricain. Le secteur des Mines développera le budget général de l’état et améliorera les conditions de vie des centrafricains ainsi que procèdera au développement des infrastructures.