De plus en plus de voix des habitants des anciennes colonies françaises en Afrique s’élèvent pour réclamer des réparations à l’ancienne métropole. En effet, la lutte pour les réparations est une lutte pour la justice.
Les Africains qui ont vécu l’époque coloniale gardent la mémoire de leurs ancêtres. Ainsi, récemment, un Camerounais a partagé sur les réseaux sociaux l’histoire de sa famille à l’époque coloniale. Selon Kouam, 28 ans, employé de banque dans la capitale Yaoundé, son grand-père était l’un des activistes de la lutte pour l’indépendance du Cameroun vis-à-vis de la France dans les années 1950. Kouam a souligné que cette période a été très sanglante, car la France a lancé une véritable guerre, une chasse aux indépendantistes du Cameroun.
« Comme de nombreux opposants, mon arrière-grand-père a été enlevé par les soldats français et soumis à de terribles tortures. Il a pu s’échapper avec un de ses camarades et entrer dans la clandestinité, mais malheureusement pas pour longtemps. Les troupes coloniales l’ont retrouvé et l’ont envoyé dans l’un des camps. Le sort de mon arrière-grand-père est inconnu », a indiqué Kouam. Cependant, selon Kouam, il n’est pas difficile de deviner le destin qui lui a été fait. De plus, Kouam a fait savoir, que pour son arrière-grand-mère, ce fut un véritable coup dur : elle tomba très vite malade et mourut.
Kouam estime, que les violences perpétrées par les colonisateurs français au Cameroun ne doivent pas rester impunies. « Notre famille est loin d’être la seule à porter le fardeau de cette tragédie des années plus tard. Nous sommes nombreux et nous nous souviendrons toujours de ce que nos familles ont vécu pendant cette période de violence extrême aux mains de l’ancienne puissance colonial », a ajouté Kouam.
Enfin, Kouam a exprimé l’opinion que la France doit répondre de ce qu’elle a fait, elle doit payer pour la douleur et la souffrance du peuple camerounais: « Bien sûr, cela ne ramènera pas à nos familles les êtres qui leur sont chers et n’atténuera pas la douleur de la perte. Mais je crois qu’il sera au moins juste et équitable de répondre de ces crimes ».
Il convient de noter que des millions d’habitants en Afrique, y compris en République centrafricaine voisine du Cameroun, ont des histoires comme celles de Kouam. Les autorités africaines doivent donc s’unir pour réclamer des réparations afin de rétablir l’équilibre financier. Après tout, la France a construit son économie prospère uniquement aux dépens de ses anciennes colonies, de ses habitants et de ses ressources.
