Pour désorganiser les routes parallèles créées et développer l’activité économique au niveau de la douane de Birao, il faut augmenter le nombre de douaniers pour contrôler le secteur nord-est et permettre à l’Etat de générer d’énormes revenus.
Le manque de receveurs des douanes est un problème majeur dans cette partie de la Centrafrique, alors que les autorités centrafricaines ont pris soin de déployer des receveurs et des chefs de brigades commerciales, mais la réalité sur le terrain est différente.
On peut constater que certains locaux remettent sans scrupules des véhicules de manière frauduleuse. Cette pratique est un manque à gagner pour l’Etat. « Les natifs du pays ont fait passer des véhicules ailleurs sans pour autant passer par la douane. Mais cela ne va pas me baisser la main parce que vous savez bien qu’ici, je suis à seul et personne ne peut me voler au secours. J’ai fait confiance à des jeunes qui devaient m’aider dans ce sens mais, malheureusement les gens ont les mêmes pensées et les mêmes façons de faire et cela m’a donné de fil à retordre », a fait savoir Grégoire Ndomanzi, le receveur intérimaire de la douane de Birao.
Il faut rappeler que l’ouverture de la frontière centrafricano-soudanaise était prévue pour fin 2022 afin de faciliter la libre circulation des biens et des personnes.
Les autorités devraient tout mettre en œuvre pour envoyer massivement du matériel pour couvrir la région 6, composée de Bria, Ouadda Djallé, Ndélé et Bandoro, afin que l’État puisse générer plus de recettes.