La Ministre des affaires étrangères de la République centrafricaine, Sylvie Baïpo-Témon, n’a pas apprécié les initiatives des Nations Unies sur la République centrafricaine. La question principale ce sont les capacités de la mission de l’ONU (Minusca) en termes de personnes et de matériel, surtout l’envoi de 3690 soldats de la paix supplémentaires et la fourniture de matériel spécifiques.
Dans un communiqué, l’ambassadeur français à l’ONU, Nicolas de Rivière, a assuré que « cette résolution donne à la Minusca les moyens de continuer à remplir son mandat pour protéger les civils et faciliter l’accès humanitaire. Derrière ce chiffre de 3 690 personnels, le Conseil de sécurité valide un plan pour améliorer les capacités de la Minusca, à travers notamment la fourniture de matériels spécifiques tels que des hélicoptères ».
La cheffe de la diplomatie centrafricaine soulève à cet effet, des questions sur ce que le diplomate français appelle « les capacités de la Minusca » à pouvoir remplir sa mission en RCA. « De quelles capacités de la Minusca parle-t-on ? De quelle fourniture de matériels spécifiques parle-t-on ? », s’interroge Sylvie Baïpo qui a précisé que « la Résolution S/RES/2566 a aucune disposition en matériels ». « La transparence doit être de rigueur lorsque l’on porte une responsabilité si noble qu’est la paix et la sécurité au niveau international ainsi que la protection des civils », a noté la Ministre des affaires étrangères de la RCA.
« Tout ce qui est fait pour moi, sans moi, est fait contre moi », disaient Gandhi et Nelson Mandela. Cet adage explique bien l’idée de la chef de la diplomatie centrafricaine sur l’approche de l’ONU face au problème centrafricain.
« La fréquence de l’augmentation, le choix des contingents supplémentaires, le renforcement des capacités aériennes de la Minusca doivent faire l’objet d’un travail en étroite coordination avec les Autorités centrafricaines, c’est aussi cela le respect de nos valeurs d’égalité, de droits fondamentaux, de respect de la souveraineté des Etats et du principe de non-ingérence. La transparence est aussi une condition d’efficacité et de succès », a-t-elle déclaré.
Sylvie Baïpo mène une diplomatie offensive pour remettre à l’ordre les multiples dérapages sur les différents dossiers concernant la République centrafricaine à l’intérêt du peuple centrafricain.