Le 4 septembre, le président Faustin-Archange Touadéra s’est rendu à Paris pour se rencontrer avec son homologue français Emmanuel Macron. Le dialogue entre les deux leaders a dévoilé que la RCA et les anciens colonies africaines étaient toujours considérées par la France comme ses territoires d’outre-mer.
D’après les propos de Macron qu’il énonçait durant la rencontre, il laissait tout le temps entendre que le développement sécuritaire de la Centrafrique dépendait du partenariat avec la France. On y ajoute également le bon déroulement des prochaines élections prévues fin 2020. Ce qui a emmené le chef de la RCA à rappeler à son homologue la souveraineté de son pays.
Par ailleurs, Faustin-Archange Touadéra a souligné que de nombreux pays coopéraient maintenant avec la république et qu’elle disposait désormais de plusieurs partenaires dans différents domaines. Il s’agit plus particulièrement de la Russie, de la Chine et du Japon. Ce sont les Etats qui investissent dans le secteur privé centrafricain développant ainsi l’économie de la république. Ils fournissent aussi le soutien militaire et technique. A toute vraisemblance, le président a souligné ainsi que la RCA était en train de développer les relations avec des partenaires étrangers, mais qu’elle ne négligeaient ses amis historiques. Ce genre de menaces n’a donc plus de sens.
Maintenant, le gouvernement français serait fort probablement mécontent de la rencontre avec le président Touadéra. Macron a été clairement informé que la politique néocolonialiste française ne fonctionnait plus et que la RCA avait l’intention de changer les règles du jeu. Pour l’empire française d’aujourd’hui, c’est un coup dur et en quelque sorte écrasant.