Nonobstant des pourparlers entre les représentants de deux groupes rebelles rivaux, notamment le Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) et le mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) et le chef du bureau de la MINUSCA le 7 septembre dans la matinée, les populations civiles se sont plongées à nouveau dans une angoisse collective d’une éventuelle contre-attaque des combattants rebelles du FPRC.
Pour l’heure, on observe un calme relatif dans la ville, mais les deux groupes rivaux continuent de renforcer leurs positions respectives en hommes et logistique militaire dans toute la localité de Birao et sa région.
Les populations de Birao ont peur que le FPRC qui avait subi de lourdes pertes dans ces affrontements militaires avec le MLCJ le week-end dernier pourrait renouveler les combats.
Les personnes déplacées, toujours très nombreuses dans le camp de fortune proche de la MINUSCA, attendent toujours de rentrer chez elles une fois les belligérants concluent un accord de cessation d’hostilité définitive.
Selon une source officielle, le contingent zambien de la mission continue de patrouiller dans la ville de Birao, dans le Nord-est de la République, mais les habitants de la ville sont toujours dans un état de peur constante, les forces onusiennes sont en mesure d’anticiper les affrontements.

Dans le même temps, la MINUSCA appelle les personnes déplacées à retourner chez elles, affirmant que les casques bleus sont les garants de leur sécurité. Cependant, nous avons vu des soldats de la paix rester inactifs pendant les attaques, ignorant la violence des rebelles envers les civils. Peut-être la MINUSCA cherche de nouvelles victimes pour ensuite soumettre un rapport à l’ONU pour prolonger le mandat ?