Depuis le début de l’année 2022 en cours, plus d’un millier d’éleveurs qui avaient quitté les localités de Mobaye, Kémbé et Satéma, sont revenus au pays, exactement dans les préfectures de la Ouaka et de la Haute-Kotto, après une absence de plus de 5 ans, Selon le premier vice-président de la commune d’élevage d’Ewou, ils ont été réinstallés par acte dès leur arrivée.
Considérée comme l’une des importantes communes d’élevage de Mobaye, les autorités locales s’investissent activement à consolider la cohésion sociale entre éleveurs et agriculteurs à travers des sensibilisations pour respecter les couloirs de transhumance. Autres défis soulevés par ces autorités, c’est l’absence des services vétérinaires dans la région pour de veiller sur la santé animale. Par ailleurs, selon les mêmes autorités, le commerce de bétails a connu une baisse à Ewou en raison de la présence des hommes armés dans la région depuis 2017. Les éleveurs ont vu leur cheptel réduit, car ils sont obligés de payer des taxes à ces groupes armés.
Ces retournés, selon les autorités communales d’Ewou, se sont réinstallés dans trois communes dans les périphéries de la ville de Mobaye, capitale provinciale de la Basse-Kotto. D’après le 1er vice-président de la commune d’Ewou, Aladji Yaya Bilboudi, leur nombre s’élève à plus d’un millier de personnes.
« A Mbélima, ils sont au total 500, 400 à Mboui et 200 à Satéma. Beaucoup sont rentrés presque les mains vides. Autrement dit, ils ont perdu leurs bétails. Ils tentent par tous les moyens de se donner une nouvelle vie mais manquent d’essentiel », explique Aladji Yaya Bilboudi.
Confrontés à d’énormes difficultés après leur retour, ces familles d’éleveurs se sont tournées vers l’agriculture afin de répondre à leurs besoins alimentaires et reconstruire leur vie.