C’est un appel fait lors de la clôture du dialogue républicain, tenu du 21 au 27 mars 2022.
Le dialogue républicain a permis aux forces vives de la nation à trouver les pistes de solutions aux problèmes qui empêchent la Centrafrique de retrouver définitivement le chemin de paix et du développement. Le président centrafricain a rappelé aux leaders politiques leur responsabilité dans la crise que le pays a subie.
« Nous devons franchir une étape nouvelle, briser la barrière de la haine quasi congénitale pour éviter que soit versée une seule goutte de sang d’un seul Centrafricain ou étranger vivant sur notre territoire », a martelé Faustin Archange Touadera.
Durant les assises du dialogue républicain, certains leaders de l’opposition ont refusé de siéger. Pour le chef de l’Etat, il est irresponsable de se calfeutrer derrière des arguments « fallacieux » pour refuser le dialogue qui est, selon lui, un grand rendez-vous de la paix, de la sécurité, de la réconciliation nationale et de la prospérité.
« C’est pourquoi, j’invite à nouveau, les leaders politiques qui n’ont pas encore brisé la tyrannie, à rattraper le train de la paix et de la réconciliation nationale, à s’unir derrière le peuple, pour construire ensemble, avec détermination, confiance et sincérité, l’unité nationale, une paix durable et un meilleur avenir pour la jeunesse », a-t-il lancé.
Rien n’est encore tard pour l’opposition de se rattraper dans ce processus de paix. La porte du dialogue reste grandement ouverte aux leaders politiques, à en croire le président Touadera.
« Les raisons des échecs, avais-je indiqué, ne sont pas seulement politiques, économiques, sociales, mais résident également dans nos cœurs pleins de malices, de ruse, de méchanceté, d’amertume, de violences et de la crise fondamentale de confiance entre les acteurs politiques. Ces mauvais desseins nous poussent à privilégier nos considérations personnelles, nous placent dans une position défensive et de victimisation permanente et à ne rechercher que des failles pouvant justifier nos actions pour la conquête violente du pouvoir », a renchérit le président de la République.