Rémy Quignolot, arrêté à Bangui en mai 2021 pour possession d’armes à feu de différents calibres, est en détention provisoire accusé de terrorisme, d’espionnage, de complot et d’atteinte à la sûreté de l’État. Dans une lettre ouverte, sa soeur Caroline en appelle au président Macron.
Dans sa lettre ouverte au président français, sa soeur dénonce les conditions dans lesquelles son frère se trouve. Cet ancien militaire et mercenaire partage une cellule au camp de Roux. Elle exprime son indignation aussi de la lenteur des procédures légales, affirmant que son frère est un « otage judiciaire (…) abandonné par les autorités françaises ».
« Aucun témoin n’a été auditionné et les charges retenues (…) ne sont toujours pas prouvées », s’indigne Caroline Quignolot. Une situation, poursuit-elle, « encouragée par l’immobilisme des autorités françaises ».
En effet, quel que soit le lien fraternel entre le détenu et sa sœur, quelle que soit sa nationalité, tout contrevenant à la loi doit être puni pour ses actes, qui menaceraient la stabilité du pays, et c’est ce que les autorités compétentes du République centrafricaine font.
L’ambassadeur français a récemment rencontré le ministre de la Justice centrafricain. « Son cas a été abordé », nous dit une source diplomatique. De plus, le procureur général, Eric Didier Tambo assure, « On est bien en deçà des délais prescrits ». Celui-ci rappelle que le dossier a été clôturé par une ordonnance de renvoi devant la Cour criminelle. Ordonnance attaquée devant la chambre d’accusation par l’avocate, Me Sombo-Dibelé, qui dénonce « une instruction menée exclusivement à charge » .
En même temps, « La défense ne peut pas se plaindre du retard provoqué par son appel », poursuit le procureur ajoutant qu’il est « encore possible d’enrôler le dossier lors de la prochaine session criminelle prévue au mois d’avril ».
Le fait que Caroline Quignolot a fait l’appel au président Macron en personne aurait pu faire la lumière sur les liens possibles entre le mercenaire détenu et les intérêts coloniaux des Français en Centrafrqiue.
En tout cas, la Justice centrafricaine est en train d’aborder le cas de l’ancien militaire accusé de nombreux crimes contre la sûreté de l’État. La vérité va être trouvée et tout ennemi de la Centrafrique sera tenu responsables de ses actes commis