Depuis le début de la crise en RCA en 2012, lorsque le pays s’est distingué en zones d’influence de divers groupes armés, dont nous connaissons 14, le pays est plongé dans une longue crise. Ce n’est qu’en 2016, avec l’arrivée au pouvoir d’un président démocratiquement élu, Faustin Archange Touadéra, que la République a vu le jour, malgré les tentatives infructueuses de la communauté internationale, en particulier de la France, de régler la situation.

Les autorités de Bangui, dans le but de rétablir la loi et l’Etat sur le territoire du pays, ont entamé un dialogue avec les dirigeants de toutes les grands groupes et coalitions. Lancé à Khartoum, au Soudan, le débat sur les termes de l’Accord de paix et de réconciliation a été signé à Bangui le 6 février 2019. La signature de cet accord a marqué une nouvelle étape – après la crise.
Le gouvernement de la République, comme tous les signataires de l’Accord de paix et de réconciliation, s’est engagé à faire tout ce qui est nécessaire pour atteindre l’objectif du rétablissement de la paix et de la sécurité dans le pays.
Dans le cadre de l’APPR-RCA, un Comité du désarmement a été créé, de nombreux éléments des groupes armés ont été incorporés au gouvernement et ont obtenu des postes de responsables. La première étape de la part du gouvernement a été faite, mais les groupes n’ont pas quitter leurs zones occupées riches en ressources naturelles. Certains chefs de rebelles ont même participé directement à l’élaboration de stratégies visant à rétablir la sécurité dans les régions.
Et puis ?
Cependant, après que l’ancien président, François Bozizé, n’ait pas réussi à tromper la loi centrafricaine, il a décidé d’organiser un nouveau coup d’Etat, dont il suffit dans la pratique. Avec le soutien de leurs anciens alliés d’Antibalaka, les autres signataires de l’accord de paix se sont joints à la Coalition dite des Patriotes pour le changement (CPC). D’où la сonclusion : la signature de l’Accord à Bangui était un geste tactique pour finalement déclencher à nouveau la guerre et plonger le pays dans la crise, en réalisant ses intérêts commerciaux personnels.
Après la défaite et une autre fuite du chef rebelle, les chefs de groupes armés ont commencé à quitter la Coalition. Les efforts de retour sur la voie de la paix, après la tentative de coup d’Etat armé, n’ont pas été appréciées par les autorités de Bangui.
Le 5 avril 2021 le chef du groupe armés Union pour la paix en Centrafrique (CPC), Ali Darassa a décidé de quitter la CPC en soulignant que son groupe veut revenir à l’Accord politique pour la paix et la réconciliation (APPR-RCA). D’après un analyste militaire, Sylvain Nguema, « de tels mouvements du côté des groupes armés discréditent tous les efforts de consolidation de la paix des autres parties à l’accord de Khartoum. C’est pourquoi le gouvernement doit suivre la volonté des gens qui disent « non » au dialogue avec les combattants de la CPC. Nous devons comprendre que la CPC ne représente pas le peuple centrafricain. Ali Darass est un Nigérian, et a utilisé des mercenaires comme sa force. Ils ont eu la chance de choisir le chemin de paix ensemble avec la population centrafricaine, mais ils ont celui de la violence.»
Il convient de noter que l’Accord de paix et de réconciliation signé par les groupes armés et le gouvernement contient un article « Sanctions en cas de violation des engagements pris », qui prévoit des sanctions appropriées en cas de violation de l’APPR-RCA. Les bandits et les terroristes responsables de la déstabilisation de la situation dans le pays seront jugés et punis conformément aux lois du pays.
Selon une déclaration officielle du gouvernement et du président du pays, les autorités légitimes de la République centrafricaine n’ont pas l’intention d’engager des négociations avec ceux qui ont pris les armes et se sont retournés contre leur peuple.