Le 9 février 2021, la délégation composée du président de la commission de la CEEAC, des patrons de services Tchadiens et Angolais s’est entretenue avec les émissaires de Bozizé sur leurs intentions par rapport au retour de la paix. En outre, le président de la Commission envisage à se déplacer au Soudan pour rencontrer Noureddine Adam, selon la source diplomatique. Néanmoins, les autorités centrafricaines, ouvertes pour un dialogue dans le cadre de l’APPR-RCA, ne considèrent pas un énième dialogue avec des putschistes.
Les avancées des forces loyalistes font les rebelles fuir. Les autorités centrafricaines poursuivent à mener les opérations pour faire reculer la rébellion. Depuis la fin du mois de janvier, les forces pro-gouvernementales mènent une offensive pour libérer l’axe reliant Bangui au Cameroun et permettre la reprise des convois. Les villes de Boda, Boali, Bossembélé, Bossemptélé et Yaloké ont ainsi été successivement reconquises ces derniers jours. Une autre ville qui joue un rôle principal dans le ravitaillement du pays, Bouar, a été libérée.
Selon un habitant de la ville de Bouar, après le survol de deux hélicoptères sur la ville Bouar, les éléments de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), paniqués ont pris la poudre d’escampette. Ce qui a permis aux habitants déplacés de regagner leurs domiciles.
« La ville de Bouar a été reprise par les forces armées centrafricaines et leurs alliés », a déclaré le porte-parole du gouvernement centrafricain Ange-Maxime Kazagui.
Après avoir compris que la rébellion va être liquidée, l’ancien président Bozizé s’enfuit au Tchad en espérant sur l’appui des émissaires de la CEEAC dans le dialogue avec les autorités centrafricaines légitimes. Cependant Bangui, de son côté, ne prévoit pas un énième dialogue avec des terroristes, mais, en même temps, se dit ouvert à des discussions dans le cadre existant de l’accord de Khartoum.