Le jeudi 4 février, lors d’un briefing avec les journalistes au Ministère russe des Affaires étrangères, le porte-porole dudit ministère Maria Zaharova a commenté la situation en Centrafrique.
Question du journaliste : Comment pouvez-vous commenter la situation actuelle en RCA dans le contexte des élections et de l’ingérence des pays occidentaux (y compris les intérêts traditionnels de la France) ?
Réponse : En ce qui concerne la République centrafricaine, nous sommes préoccupés par la situation sécuritaire toujours difficile dans la République. Pourtant, grâce à l’assistance de la Mission multidisciplinaire intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) et des partenaires internationaux de Bangui, dont la Russie, les autorités centrafricaines ont pu garantir les conditions du vote, ainsi que prévenir le scénario le plus dangereux pour le développement des événements, empêchant les tentatives des groupes armés illégaux de s’emparer de la capitale de la RCA Bangui. (…)
Les hostilités déclenchées par les groupes armés affectent négativement la vie économique normale de la RCA. Les groupes armés illégaux continuent de contrôler une partie importante du territoire du pays, imposant des extorsions illégales à la population locale et aux opérateurs économiques. (…)
Comme vous le savez, la Russie, en réponse à une demande des autorités centrafricaines, a envoyé 300 instructeurs supplémentaires dans le pays pour former le personnel de l’armée nationale chargé d’assurer la sécurité à la veille et pendant les élections générales, ainsi que quatre hélicoptères Mi-8 avec équipages et personnel technique de maintenance. Tenant compte des souhaits des officiels de Bangui, ainsi que des affrontements en cours entre les troupes régulières de la République centrafricaine et les militants, la partie russe a décidé de laisser ce groupe dans le pays pour l’instant. Dans le même temps, les hélicoptères russes mentionnés ont été retirés du territoire de la RCA.