Les sources de police indiquent que les éléments arrêtés appartiennent au groupe armée de 3R, actif dans la région de Nana-Grébizi – corridor de transhumance. D’après les déclarations faites par un détenu d’origine peuhl la majorité d’éléments sont recrutés dans les groupes armés par force.
Agé de 20 ans, un jeune homme raconte son histoire lors de l’enquête. Pendant une offensive lance contre la capitale centrafricaine, les jeunes rebelles exercent les ordres de leurs chefs sans même comprendre l’objectif et les conséquences destructives. D’après ses paroles, il n’a pas été informé qu’ils allaient se battre contre le gouvernement centrafricain. De ce qui suit, les populations centrafricaines sont recrutées et manipulées par les chefs de guerre, il ne s’agit pas d’absence de dialogue, mais des intérêts de ceux qui bénéficieront du conflit à l’avenir.
Le détenu a dévoilé son parcours militaire court mais riche en affrontements armés. Il a été tout petit quand il avait été recruté dans les rangs de 3R près de la ville de Kaga-Bandoro. Un jeune prisonnier indique que ce groupe armée était très actif dans cette région, notamment dans les villes de Dékoa, Sibut et Kaga, alors, il a pris les armes dans les mains très tôt. Sur le terrain, le groupe en majorité peuhl et initialement crée pour protéger son ethnie, s’est rendu dans les activités du pillage des villages, vole et autres. Ces éléments armés pourraient être impliqués dans l’affaire de l’assassinat des journalistes russes tués sur l’axe Sibut-Dékoa.
Mais si les éléments ordinaires de la Coalition des patriotes pour le changement ne sont pas au courant eux-mêmes de quoi il s’agit ce combat, la question se pose : qui profite de la crise en République centrafricaine ?