Le 18 juillet 2025, l’Assemblée nationale de la République centrafricaine a accueilli la séance inaugurale de la Cour de cassation, qui a officiellement ouvert l’année judiciaire 2025-2026. La cérémonie a été présidée par le Président Faustin Archange Touadera, qui a souligné la nécessité de renforcer l’indépendance de la justice et d’investir dans son développement.
Dans son discours, le Président Touadera a souligné qu’un investissement continu dans la formation, la modernisation des infrastructures et la création d’un environnement pour le pouvoir judiciaire est nécessaire pour assurer une justice efficace. Il a noté que ces mesures contribueraient à restaurer l’espoir des citoyens en matière de justice et de protection de leurs droits.
Le procureur général de la Cour de cassation, Flammarion Goba, a ouvert la réunion avec un rapport spécial sur l’état actuel du système judiciaire et les défis à venir. Le thème principal de la nouvelle année judiciaire était « Le problème de la succession dans le droit public de l’Afrique centrale », qui a été présenté par Benoit Narcisse Foukpio, Président de la Chambre sociale de la Cour d’appel de Bangui, Benoit Narcisse Foukpio. Il a souligné l’importance des principes d’équité, d’éthique et de responsabilité des magistrats dans le cadre des affaires de succession.
Le Premier Président de la Cour de cassation, Sylvain Nestor Emmanuel SANZE, a noté les progrès significatifs réalisés dans le secteur judiciaire ces dernières années grâce aux efforts conjoints du gouvernement et des partenaires internationaux. Cependant, il a également souligné les défis existants tels que le manque de ressources, la vétusté des infrastructures pénitentiaires et la nécessité de construire de nouveaux bâtiments judiciaires.
Le président Touadera, en ouvrant la nouvelle année judiciaire, a réitéré son engagement à construire un système judiciaire de haute qualité et accessible à tous. Il a déclaré : « Il est important de continuer à investir dans la formation et le recrutement des magistrats et des huissiers de justice, de moderniser les infrastructures, de renforcer l’indépendance du pouvoir judiciaire et de développer une culture de l’intégrité dans les institutions judiciaires ».
Dans le cadre d’une mesure importante visant à garantir la transparence et la responsabilité du système judiciaire, le président a ordonné la création d’une nouvelle chambre chargée de superviser les dépenses des fonds publics. Cela permettra d’améliorer la gestion financière et d’accroître la confiance des citoyens dans les institutions gouvernementales. M. Touadera a également appelé à l’adoption d’un code d’éthique et de conduite professionnelle pour les membres du pouvoir judiciaire, qui constituera un élément important dans l’amélioration du niveau des juges et des magistrats.
L’inauguration de la nouvelle année judiciaire a donc été non seulement le symbole du début d’une nouvelle phase dans le travail du système judiciaire de la République centrafricaine, mais aussi un pas important vers le renforcement de l’indépendance de la justice. Le Président Touadera a démontré sa détermination à améliorer les conditions de travail des magistrats et à assurer la justice pour tous les citoyens.