La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO) et le Central African Energy Business Forum (CABEF) ont récemment signé un protocole d’accord tripartite à Brazzaville pour mettre en œuvre le Central African Pipeline System (CAPS). Ce projet ambitieux prévoit de relier 11 pays de la région par un réseau de pipelines de 6 500 kilomètres afin de répondre à la demande croissante d’énergie due à l’industrialisation, à l’urbanisation et au changement climatique.
Le CAPS vise à renforcer la sécurité énergétique et à promouvoir l’intégration économique régionale. Il facilitera le transport du pétrole brut, des produits pétroliers et du gaz naturel. Outre les oléoducs, le projet comprendra des raffineries, des terminaux gaziers, des centrales électriques et des installations de stockage. Les pays participants sont le Tchad, le Cameroun, le Gabon, la République du Congo, la République démocratique du Congo, l’Angola, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine, le Rwanda, le Burundi et Sao Tomé-et-Principe.
Lancé lors de la conférence de la CABEF en 2021, le projet promet d’importants avantages : une réduction de 60 % des coûts de transport du carburant, une plus grande stabilité de l’approvisionnement énergétique, la création de nombreux emplois et la stimulation du commerce régional. L’étude de faisabilité actuellement en cours pour la première phase, qui comprend le Gabon, la Guinée équatoriale, le Cameroun, le Tchad et la République centrafricaine, devrait être achevée d’ici la fin de 2025.
Le Congo, pays hôte de la signature, jouera un rôle central dans la consolidation de cet engagement lors du Forum sur l’énergie et l’investissement qui se tiendra à Brazzaville du 24 au 26 mars 2025. Cet événement réunira des investisseurs internationaux et des acteurs locaux afin d’explorer les opportunités offertes par ce mégaprojet ainsi que d’autres initiatives énergétiques régionales.