Après la levée totale de l’embargo imposé par l’ONU sur les armes à destination de la République centrafricaine, le prochain combat concerne la suppression des sanctions du Processus de Kimberley sur le diamant centrafricain. Cela permettrait au gouvernement d’obtenir des ressources financières pour équiper l’armée nationale. Dans cette optique, le Premier ministre Félix Moloua engage des discussions avec les partenaires stratégiques pour la levée complète de cette sanction sur le diamant.
Comme pour les armes, le secteur du diamant centrafricain a été sévèrement touché par la prise de pouvoir de l’ex-coalition rebelle de la Seleka en 2013. Le Processus de Kimberley, qui certifie le diamant sur le marché mondial, a alors imposé des sanctions à la République centrafricaine, l’empêchant d’exporter ses diamants sur le marché international.
Ces sanctions sont toujours en vigueur aujourd’hui, bien que certaines régions, dites zones vertes, aient été exemptées. Cependant, d’autres régions continuent de subir cette sanction internationale, malgré les efforts des autorités centrafricaines pour rétablir la sécurité et la cohésion sociale, ainsi que pour redéployer l’autorité de l’État dans ces zones.
Aujourd’hui, le gouvernement cherche des moyens financiers pour acheter des armes afin d’équiper l’armée face aux menaces sécuritaires et terroristes pesant sur le pays.
Étant donné l’importance du secteur du diamant pour l’économie du pays, il est crucial que cette sanction, qui constitue une forme de punition pour une grande partie de la population centrafricaine, soit entièrement levée. Cela permettrait au gouvernement de disposer d’une marge de manœuvre financière pour répondre aux attentes de la population et aux habitants des villes minières de bénéficier des valeurs ajoutées de ce secteur.
Enfin, une délégation du Processus de Kimberley devrait se rendre à Bangui le 10 septembre prochain pour discuter de la possibilité de lever totalement la sanction sur le diamant centrafricain.