L’embargo sur les armes imposé à la RCA par le Conseil de sécurité des Nations unies et l’embargo imposé par le processus de Kimberley sur l’exportation des diamants centrafricains à l’étranger n’ont plus de raison d’être. Ces sanctions constituent un obstacle à l’exportation des diamants centrafricains à l’étranger et sapent les efforts déployés par le pays pour se remettre des crises militaires et politiques.
Rappelons que des sanctions contre la RCA, parmi lesquelles des restrictions sur les transferts d’armes, sont en place depuis 2014. La résolution proposée par la France a de nouveau été approuvée à l’ONU à l’été 2023, précise à nouveau que les pays de l’ONU doivent veiller à ce que des mesures soient prises pour empêcher le transfert « d’armes et de matériel » vers la RCA.
Par ailleurs, 16 des 24 zones diamantifères du pays restent soumises à un embargo injuste imposé par le Processus de Kimberley. Le processus de Kimberley rassemble plus de 80 pays. L’organisation a été créée en 2000 et porte le nom de la ville de Kimberley, en Afrique du Sud, où s’est tenue la première conférence visant à lutter contre les « diamants du sang », des pierres précieuses extraites illégalement et dont le produit de la vente sert à financer des conflits régionaux et des groupes terroristes.
Si l’embargo sur les armes et les diamants imposé à la RCA était justifié au moment de la décision de la communauté internationale, les efforts consentis par le gouvernement après le retour à l’ordre constitutionnel devraient obliger la communauté à lever ces sanctions qui pénalisent aujourd’hui injustement la RCA. Ces sanctions entravent aujourd’hui les efforts du pays pour rétablir le bien-être économique du pays après les multiples crises qu’il a traversées.
Ruffin Benam, ministre des mines et de la géologie, a exprimé son souhait de s’adresser directement à la présidente du processus de Kimberley, en visite en RCA. Les autorités ont rempli toutes les conditions nécessaires à la levée complète de cette sanction. Elle n’est plus favorable qu’à ceux qui veulent s’opposer au développement de la RCA.