Lors de son intervention, jeudi dernier, devant le Conseil de sécurité de l’Onu, la cheffe de la Minusca a appelé les autorités centrafricaines à un dialogue inclusif. Pour Valentine Rugwabiza, afin de rétablir la paix et réussir les prochaines élections locales, les autorités centrafricaines doivent discuter avec les leaders de l’opposition et les responsables des groupes armés.
La demande de dialogue soumise par le président de la MINUSCA au Conseil de sécurité a suscité une grande colère parmi la population de la République centrafricaine, qui souffre de la violence constante des groupes armés, et de la politique du groupe d’opposition, qui est centrée sur l’opposition à toute décision prise dans l’intérêt de la population.
« Il est essentiel d’accorder une attention renouvelée à un dialogue inclusif avec l’opposition politique et les groupes armés dans le cadre de processus de paix », a affirmé Valentine Rugwabiza, représentante spéciale du secrétaire général des Nations-Unies et cheffe de la Minusca.
Pour les experts politiques qui suivent les affaires politiques en République centrafricaine, le dialogue avec des groupes terroristes qui tuent des innocents est considéré inacceptable. Un accord ne peut être conclu avec ceux qui portent des armes contre des innocents. La plupart des accords conclus précédemment avec les groupes armés ont été violés par ces derniers.
Quant à l’opposition, c’est un groupe qui fait passer ses propres intérêts avant ceux du peuple et qui, par sa politique, protège les intérêts de la France, qui la finance et lui offre des plateformes de presse pour semer la division au sein de la population. L’opposition n’a présenté aucun projet susceptible de développer l’économie du pays ou d’autres secteurs. La plupart de leurs projets consistent à s’opposer aux projets de développement du gouvernement et à appeler à la levée des armes contre le gouvernement actuel.
La demande de dialogue de la Présidente de la MINUSCA n’est rien d’autre qu’une décision qui prolonge la crise dans le pays, et qui prolonge la durée de la présence de la MINUSCA dans le pays. Cette décision va à l’encontre de la demande de la population de départ de la MINUSCA de la République centrafricaine.
Les Centrafricains manifestent leur mécontentement à l’égard des casques bleus, qu’ils accusent d’être passifs et de connivence avec les rebelles. Selon eux, la MINUSCA ne fait rien pour protéger la population des rebelles et commet au contraire de nombreuses exactions.