Après près de 10 ans d’interruption, l’activité judiciaire a repris à Alindao dans la Basse-Kotto. Cette reprise, marquée par une cérémonie de prestation de serment du personnel de la mairie, est porteuse d’espoir pour une population en quête de justice.
« Nous sommes contents de cette reprise des activités judiciaires à Alindao. Parce que nous avons besoin de la justice pour résoudre les nombreux problèmes dans la localité », s’est réjoui Deo Gracias Baillet, un justiciable.
Pour cette première audience civile, qui a débuté la semaine dernière, 20 dossiers ont été soumis à l’examen. Il s’agit de litiges immobiliers, de violences faites aux femmes, de pensions alimentaires… Les usagers de la justice ont salué cette reprise des audiences publiques, qu’ils considèrent comme une garantie du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales. En l’absence de palais de justice, le corps judiciaire utilise la mairie d’Alindao comme salle d’audience.
« Aujourd’hui, l’audience civile continue. Je veux, par la même occasion, vous rassurer que nous sommes en train de préparer les audiences correctionnelles même si nous n’avons pas de maison d’arrêt et de correction où envoyer les personnes condamnées afin d’y purger leur peine », a indiqué Franck Fernand Kéréhine, procureur près le Tribunal de grande instance d’Alindao.
La reprise de la justice à Alindao a été rendue possible grâce à la sécurité établie. Les Centrafricains sont très reconnaissants aux efforts déployés par le gouvernement pour rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays.