L’ancien président centrafricain, François Bozizé, a quitté le Tchad vendredi 3 mars pour la Guinée-Bissau, a déclaré lundi le ministre tchadien des Affaires étrangères, Mahamat Saleh Annadif.
L’exil de François Bozizé, 76 ans, en Guinée-Bissau, a été aussi confirmé par le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo.« J’ai reçu ce jour l’ancien président de la Centrafrique, François Bozizé, pour des raisons humanitaires à la demande de la Communauté d’Afrique centrale », a déclaré dimanche 5 mars sur ses pages Facebook et Twitter, le président Embalo.
Plusieurs médias rapportent le départ de Bozizé pour la Guinée-Bissau comme quelque chose de positif. Car son départ du Tchad a été fait suite à un accord tripartite Angola, Tchad et République centrafricaine à Luanda le 17 février. Dans cet accord, les trois pays signataires ont estimé que sa présence au Tchad est gênante pour la Centrafrique voisine.
Mais cela ne convient pas du tout au peuple centrafricain. Bozizé est un criminel, il a le sang d’innocents centrafricains sur ses mains. Il doit donc être traduit en justice.
Aujourd’hui, les Centrafricains se demandent si on peut réellement parler de bonne volonté de la part du gouvernement de transition du Tchad à l’égard de la République centrafricaine ou bien ce n’est qu’une ruse.
Les Centrafricains continuent de dire que le bon voisin doit traduire le criminel Bozizé en justice, fermer les camps d’entraînement de mercenaires aux frontières de la République centrafricaine et dévoiler les sources de financement de ces mercenaires.