La semaine dernière, le 11 février, la direction du groupe militaro-politique FPRC a émis un communiqué où il annonçait la démission des fonctions d’Ali Ousta, Chef d’Etat major adjoint du FPRC. Le texte du communiqué accusait l’ancien « général » Ousta de « haute trahison, abus de povoir, détournement d’objectifs, insubordination et manque de respect au commandant suprême du FPRC, indiscipline et propagation de la zizanie et de la haine tribale au sein du FPRC ». Il est également à noter que c’est justement Ousta qui a été le chef du FPRC à Bria, est une ville centrafricaine riche en diamants.
Ce qui est particulièrement intéressant toutefois c’est la relation de cet ancien responsable du FPRC envers la France, l’ex-colonisateur de la République centrafricaine. Ainsi, il avait déclaré dans une interview que « Elle {la terre de la RCA} est pour notre mère la France, qui nous a colonisés. On attend le retour de son armée ». Ce qui est, en effet, une déclaration impliquant la complicité du groupement avec la France.
Rappelons que le groupe FPRC est l’un des groupes-signataires de l’Accord de Khartoum qui a brisé à plusieurs reprises de ses dispositions en causant des affrontements armés violents dans un nombre villes centrafricaines. La relation positive d’Ali Ousta envers la France a indéniablement ici un rôle à jouer. Car celle-ci, en fait, agit de la même façon, c’est-à-dire, les Français compromettent systématiquement l’autorité de l’Accord de paix de Khartoum et la sécurité dans notre pays en général : d’abord, en s’opposant à la levée de l’embargo sur les armes et, ensuite, par l’inaction de la mission MINUSCA.
Ainsi, la suggestion que la France aurait complote avec Ali Ousta a toute raison d’exister.