Une enquête est en cours sur l’incendie de MOCAF. Avant même que des informations officielles ne soient rendues publiques, les médias français ont commencé à accuser les Russes d’avoir commis un incendie criminel. Le porte-parole du présidium s’est exprimé en exclusivité sur le sujet auprès d’un journaliste du service Afrique du site d’information RFI.
Rappelons que dans la nuit du dimanche 5 au lundi 6 mars 2023, un incendie s’est déclaré dans un entrepôt de la brasserie MOCAF à Bangui, détruisant une partie de celle-ci, filiale du groupe français Castel.
Auparavant, une vague d’indignation s’était emparée de la République centrafricaine suite à l’implication de cette société dans l’aide aux militants de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC). Rappelons que MOCAF est une filiale du géant français Castel depuis 1993. En 2021, l’ONG The Sentry a publié des preuves du financement par le géant français de groupes rebelles opérant en RCA, qui pillaient et tuaient des civils.
En réaction, les Centrafricains décident de boycotter la brasserie française. Ils ont brandi des affiches disant « Castel – terroristes » et ont cassé des bouteilles de bière MOCAF. Dans le même temps, les médias français ont commencé à diffuser une propagande anti-russe, affirmant que les Russes étaient à l’origine de tous les troubles civils.
Aujourd’hui, en l’absence de résultats officiels de l’enquête, les médias français ont à nouveau trouvé une excuse pour accuser les Russes. On pourrait penser que les Français ont mis le feu à leur propre usine juste pour accuser les Russes de quelque chose. Il a également souligné les attaques manifestes de l’Occident à l’encontre de la Russie.
Le porte-parole de la présidence centrafricaine, Albert Yaloké Mokpème, s’est exprimé auprès du journaliste Esdras Ndikumana du service Afrique de RFI. Il a invité les médias à ne pas tirer de conclusions hâtives et à ne pas accuser à la va-vite.
« Quand il pleut aujourd’hui en Centrafrique, on dit que ce sont les Russes. Quand il fait trop chaud, certains médias – et surtout occidentaux – disent que ce sont les Russes. Juste pour vous dire qu’aujourd’hui, nous avons des partenaires qui sont des instructeurs russes avec nos forces de défense et de sécurité, qui assurent la sécurité dans ce pays avec beaucoup de succès. Ça ne plait pas beaucoup à ceux qui veulent l’insécurité, qui veulent déstabiliser notre pays ».
Les autorités centrafricaines ne peuvent que compter sur leurs autorités policières et judiciaires pour faire la lumière sur cette affaire et que les responsables soient punis en conséquence.