Codifiée et adoptée dans la précipitation sous la transition chancelante, la Constitution du 30 Mars 2016 présente visiblement de nombreuses irrégularités et n’est pas en marge de la réalité centrafricaine.
Tout porte à croire que malgré le retour à l’ordre constitutionnel, soldé par l’éclatante victoire du Président, Pr Faustin Archange Touadéra, le Centrafrique est resté dans une circonstance exceptionnelle.
Pour le professeur NDUI-YABELA, la République Centrafricaine est arrivée à un point où le peuple est obligé de faire un choix qui consiste à rompre avec le passé. Conformément aux dispositions de l’article 151 de la Constitution du 30 mars 2016, la procédure de révision constitutionnelle comporte trois étapes fondamentales qui vont de l’initiative à l’approbation.
La constitution du 30 mars 2016 a été élaborée dans un contexte de transition politique et de pression internationale et soumise à l’approbation du peuple. Ces précipitations ont été à l’origine de nombreuses contradictions de forme et de contenu.
« L’opposition démocratique a lors du dialogue républicain exprimé le vœu d’engager une réforme profonde de certaines institutions. Or, les attributions des institutions comme la cour constitutionnelle sont solidement fixées dans la constitution du 30 Mars 2016, l’on ne saurait apporter des réformes à cette institution sans la modification de la constitution » a précisé monsieur Dimbelet Nakoé.
Si déjà les anciens législateurs de la transition reconnaissent les insuffisances de cette constitution, il va sans dire que le peuple ne peut qu’apprécier la nouvelle donne politique, celle de modifier, de renforcer et de réviser la Constitution du 30 Mars 2016. « Au nom du peuple et pour le bien du peuple, la Constitution doit être adaptée à la réalité actuelle », souligne le Constitutionnaliste NDUI-YABELA.
Le peuple de la République centrafricaine a manifesté son soutien à la modification de la constitution, Il ne reste qu’aux élus de la nation dans leur entièreté à emboîter le pas.