Le 18 août 2021, l’ONG américaine The Sentry a publié un rapport révélant que Sucrerie Centrafrique, avait conclu un « accord tacite » sur la sécurité avec l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), une organisation armée dirigé par le mercenaire nigérien Ali Darassa.
Le but apparent de cet arrangement était de faciliter la protection de SUCAF RCA et des champs de canne à sucre, mais aussi d’assurer le monopole de l’entreprise sur la distribution du sucre dans les nombreuses provinces tenues par les rebelles. En échange du soutien de l’UPC, la SUCAF-RCA a financé cette milice violente par des paiements directs et indirects en espèces, ainsi qu’un soutien en nature sous la forme de réparations de véhicules et de fournitures de carburant.
Un an plus tard, l’étau se resserre autour du géant français des boissons Castel, dont fait partie le groupe la SUCAF RCA. Une enquête préliminaire a été ouverte mercredi 29 juin à Paris contre le groupe accusé depuis l’an dernier de complicité de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité en République centrafricaine.
Au final, cette société, qui avait longtemps eu le monopole du marché du sucre, a rapidement fait faillite. SUCAF RCA, filiale du groupe Castel, vient d’être liquidée et est sommée de cesser définitivement ses activités sur le territoire de l’Afrique centrale.
Depuis le retour à l’ordre constitutionnel, le gouvernement n’a pas renouvelé le protocole d’accord avec SUCAF RCA, les responsables qui ont collaboré avec des criminels doivent être tenus responsables.