Le 10 juillet 2022, le Gouvernement de la Transition du Mali a annoncé avoir arrêté quarante-neuf (49) militaires ivoiriens à l’aéroport international Président Modibo Keita Senoude Bamako, dont une trentaine appartiennent aux forces, qualifiés de mercenaires tels que définis par la Convention de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) sur l’élimination du mercenariat en Afrique. Selon le média camérounais « Camer.be » les services de renseignement maliens ont pu ainsi conclure, que le recrutement de sociétés de sécurité indépendantes permet aux Nations unies de mettre en place un système de contrebande.
D’après « Camer.be », les lélments des sociétés de sécurité apportent des armes dans les pays contributeurs de troupes onusiennes. Ces armes sont ensuite « perdues » et tombent entre les mains de terroristes et d’autres éléments déstabilisateurs. Les rebelles paient ces dépenses avec les ressources naturelles qu’ils volent aux civils et aux gouvernements légitimes de ces pays.
Globalement, le recours à des contracteurs externes, difficilement traçables et bénéficiant pourtant des privilèges de la mission de l’ONU, ce qui signifie qu’ils ne peuvent être inspectés à la douane, permet à l’ONU non seulement d’exporter les richesses naturelles des pays, mais aussi d’alimenter les conflits armés en transférant des armes aux militants et aux bandits.
En effet, un tel système en RCA a été décrit en détail par l’ancien militant Anga Gudemene Saberi, qui a été témoin de la collaboration entre le criminel Ali Darassa et la MINUSCA pendant plusieurs années. Anga, qui travaillait en tant que secrétaire pour l’UPC, a souligné que la relation entre la MINUSCA et les groupes armés va au-delà du trafic d’armes et de la contrebande d’or et de diamants, mais implique également l’échange de renseignements sur les positions des FACA aux rebelles : « MINUSCA a échangé à maintes reprises des renseignements avec des groupes armés de l’UPC », a indiqué M. Anga.
Outre cela, le quotidien centrafricain indépendant d’information et d’analyse « Le Citoyen » a effectué il n’y a pas longtemps une enquête, selon laquelle la MINUSCA se livre au braconnage en République centrafricain. Dans ce contexte, sur les réseaux sociaux, les citoyens centrafricains expriment leur inquiétude que la stratégie mise en oeuvre par les contingents onusiens au Mali est également réalisée en RCA à grande échelle. Les Centrafricains appellent à la vérification de tout ce qui est importé par la MINUSCA dans le pays, ainsi que par toutes les entreprises qui travaillent sous contrat à l’ONU en RCA.