La constitution de la 5e République en France, 1958, a été modifiée à 24 reprises soit par le pouvoir constituant, soit par le parlement réuni en congrès, soit par le peuple directement à l’issu d’un référendum. Ce postulat permet de dire que toute constitution n’est point immuable . Elle est sujette à évolution surtout pour une nation dont les fondamentaux sont en construction.
Que vaut une Constitution bâclée issue d’une transition chancelante ? La nouvelle constitution que nous appelons de nos voeux doit sonner le tocsin du système politique issu de la colonisation marqué par la caporalisation de notre souveraineté et la promotion d’une élite aux ordres.
En 60 ans, la constitution de la 5e République en France a connue 24 révisions constitutionnelles . La dernière date de juillet 2008. Et ce n’est pas dans un pays comme la RCA, que des illuminés soutenus par cette France qui vont nous dire que la consitution scélérate de 2016, rédigée par des commis de la France et imposée à notre peuple , doit rester comme telle.
Une honte pour ces harkis de temps modernes.
En 30 ans d’expérience démocratique, nos constitutions ont fait la preuve de leur fragilité et inefficacité sans éluder les crises majeures ayant annihilé le socle de l’action de l’Etat et de nos institutions. Pourtant, le Centrafrique et sa société ont changé.
Ces changements affectent l’idée que se font nos concitoyens de notre système politique en déphasage avec l’affirmation de notre souveraineté en tant que peuple et nation.
Il convient d’en tirer les conséquences et impulser un rééquilibrage général de l’organisation de notre État avec une démarche ambitieuse basée sur l’impératif de chercher nos propres voies de l’émergence et d’alternance que de subir les injonctions exogènes dans sa manifestation la plus humiliante.
Avec Touadera c’est le début d’une République centrafricaine plus indépendante, ambitieuse et développée