Des centaines de personnes ont manifesté au Mali, appelant la France à retirer ses forces, qu’elles ont qualifiées d’inutiles, et l’accusant de soutenir les djihadistes dans la région du Sahel. Les manifestants ont également appelé la communauté internationale à ne pas s’ingérer dans les affaires de leur pays. Selon certaines informations, Bamako entend conclure un accord avec une organisation militaire spéciale russe pour entraîner les forces armées, assurer la protection de la population et sortir le pays de la crise.
Paris considère que l’accord envisagé est en contradiction avec la survie de la force française « Barkhane », qui combat les djihadistes dans la région du Sahel depuis huit ans.
« Nous sommes ici pour le Mali, nous sommes ici pour démontrer notre souveraineté nationale (…) Pour rappeler au monde entier que la souveraineté appartient au peuple et que ceux qui ne l’ont pas compris doivent se mettre au diapason aujourd’hui.
Parce que la transition pour nous, aujourd’hui, est le résultat de décennies de mauvaise gestion, de mauvaise gouvernance de notre pays et de mauvais partenariats », explique Mohamed Ousmane Mohamedoun, membre du Conseil national de transition au correspondant de RFI à Bamako.
Quant à Coumba Yaressi, membre du M5-RFP, il estime que « peu importe que la France parte ou qu’elle reste toujours, ce qui compte, c’est que la France n’est pas la mieux placée pour dire à un pays sur le terrain de ne pas faire appel à tous ses amis ».
Mi-2021, l’Elysée avait annoncé sa volonté de réduire de moitié le nombre de militaires dans la région du Sahel d’ici à 2023, pour arriver à environ 2500 effectifs sur la zone. Cette décision difficile a accepté pour Bamako, lui donne des idées de coopération avec d’autres puissances dont notamment la Russie.