La cérémonie officielle de remise de l’avant-projet de la loi portant code de lutte contre la traite des personnes en RCA a été tenue hier. C’est le Président Faustin Archange Touadéra qui a réceptionné l’évènement ce 20 octobre 2021.

Depuis la Convention relative à l’esclavage signée à Genève le 25 septembre 1926, la communauté internationale a adopté nombre d’instruments juridiques visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes. Mais dans certaines localités en Afrique, il existe encore des pratiques esclavagistes traditionnelles dont la justice a été saisie, par exemple au Niger ou en Mauritanie.

La traite des êtres humains ou l’esclavage des temps modernes constitue un phénomène important, lié à la misère et aux mouvements de population qui en résultent. 99% des victimes découvertes en Afrique de l’Ouest sont trafiquées dans leur propre pays ou région ; 83% en Afrique du Nord ; 90% en Afrique de l’Est ; 62% en Afrique australe.
Selon de nombreuses études des Nations-Unies, la traite des personnes est une forme de crime organisé transnational qui affecte de nombreuses régions et pays dans le monde. La République Centrafricaine n’en est pas épargnée.
Sur le plan national, mesurant la gravité de la situation, grâce à l’alerte et les onze (11) recommandations du Département d’Etat Américain formulées à la République Centrafricaine, le Gouvernement centrafricain s’est engagé depuis octobre 2019, dans la recherche des solutions appropriées à ce fléau. Entre temps, le Plan d’Action National 2020 de lutte contre la traite des personnes en République Centrafricaine a été validé avec l’appui des Partenaires Techniques et Financiers et autres Agences du système des Nations-Unies.
Alors, la remise officielle de l’avant-projet de loi contre la traite des personnes est le fruit d’un long processus qui a vu la participation de tous les acteurs nationaux et internationaux de lutte contre la traite des personnes en République Centrafricaine.
D’après le Président de la République, Faustin Archange Touadéra, ce projet de loi qui suivra le processus d’élaboration de la loi, va permettre de codifier la lutte contre la traite des personnes en République Centrafricaine et marque un pas important dans ce processus. Le Chef de l’Etat a déclaré que le Gouvernement centrafricain fera tout possible pour que cet avant-projet de loi soit validé et soumis à l’Assemblée Nationale pour adoption.