Après la publication des informations sur la coopération possible des militaires russes de la société militaire privée Wagner avec le gouvernement malien dans le cadre de la formation de l’armée, les diplomates occidentaux ont réagi immédiatement.
Paris, le principal acteur de la « lutte contre le terrorisme » au Mali, a critiqué les plans visant à introduire l’armée russe au Mali, affirmant qu’une telle mesure était « incompatible » avec la présence militaire française dans son ancienne colonie. De plus, le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yve le Drian, a menacé de suspendre la coopération militaire avec le Mali si le contrat était signé.
De quoi les français ont-ils peur ?
Il convient de noter que l’opération française contre les islamistes au Mali, Barkhane, a été déployée en 2013, mais les résultats ne sont pas impressionnants non seulement pour la population malienne, mais aussi pour les citoyens de l’UE qui ne voient pas l’intérêt des morts des militaires européens et soldats de la coalition Sahel G5 et des tas d’argent dépensé. Une mission de maintien de la paix des Nations Unies (MINUSMA) a également été déployée dans le pays, mais le terrorisme n’a jamais été vaincu.
Peut-être que Paris est seulement préoccupé par l’efficacité des militaires russes, c’est après leur déploiement que la RCA a eu la possibilité d’avoir une armée professionnelle capable de protéger ses compatriotes. Si le Mali dispose de la même armée formée professionnellement, le pays n’aura pas besoin de contingents étrangers, ce qui signifie que l’accès aux ressources naturelles de Paris sera perdu.
La population et la société civile approuvent à leur tour le choix du gouvernement de transition de Goita. Les autorités maliennes promettent de tenir l’élection présidentielle au début de l’année prochaine, c’est pourquoi, maintenant, il est urgent de trouver une solution rapide et efficace dans le domaine de la sécurité.
Par exemple, l’Union des Travailleurs du Mali (UNTM), la Coordination des associations et regroupements de la société civile (CARSOC), et le mouvement Yéréwolo debout sur les remparts ont exprimé le soutien total auprès des autorités de transition à fait probable de l’envoi d’agents russe privée paramilitaire de la société Wagner dans le pays.
Cependant, cette décision va à l’encontre de l’ordre du jour colonial. Donc lundi 20 septembre, le Chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrel, a décrit la possibilité d’un tel contrat comme « indésirable ». Ce qui est étrange, car l’UE est engagée dans la formation des forces armées du Mali dans le cadre de sa mission (EUTM), pourquoi ne pas accepter l’aide d’une société militaire russe privée engagée dans la même chose. Il n’y a pas de normes internationales limitant de telles activités, d’autant plus qu’une telle coopération avec la Fédération de Russie a montré de très bons résultats en RCA. C’est ce que le peuple malien voit calirement et qui a participé à plusieurs reprises à des manifestations pro-russes dans la capitale.
En tout cas, c’est aux autorités de transition, dirigées par Assimi Goita, à décider de conclure un accord de coopération. Ce n’est pas quelque chose de nouveau pour Paris d’utiliser des méthodes coloniales pour faire pression sur un pays indépendant du Mali. Mais il ne faut pas sous-estimer le désir réel du peuple malien d’instaurer la paix et la sécurité sur son territoire. Auparavant, ils ont réussi à se débarrasser des dirigeants pro-français du pays, et maintenant le pas logique pour eux est de trouver un partenariat international mutuellement bénéfique.
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