Expert sur l’Afrique, le Directeur fondateur de la Fondation internationale pour une bonne gouvernance, James Wilson, a fait part de sa position sur la situation sur le continent après le récent coup d’état dans le pays d’Afrique de l’ouest.
Selon l’expert, il existe un lien direct entre l’instabilité sécuritaire et les dictatures traditionnelles africaines.
« Le Mali a connu au moins 2 changements de pouvoir au cours de l’année écoulée. Au Tchad, le président a été mortellement blessé lors d’une fusillade avec des terroristes. La Guinée est la dernière victime d’un coup d’État exécuté par l’armée. »
L’affaiblissement des États africains à la suite de coups d’état ouvre la voie aux terroristes, qui se sont déjà répandus au Mali, au Burkina Faso et au Niger. L’armée est désormais au pouvoir au Tchad, au Mali et en Guinée. Tout d’abord, c’est l’occasion d’établir des relations avec de nouveaux partenaires en termes de stabilisation de la région. Ensuite, ces pays donnent de l’espoir à la jeunesse africaine: pas de dictature, la démocratie et l’autonomie par rapport aux anciens colonisateurs.
Cependant, tant au Mali qu’en Guinée, la situation reste instable. James Wilson dit : «La situation au Mali reste instable. À la suite d’un coup d’État en août 2020, l’officier militaire à la tête de la prise de pouvoir, le colonel Asimi Goita, s’est déclaré à la tête du Mali. Goita a critiqué le gouvernement précédent en disant que leurs actions avaient conduit à des grèves et des manifestations à l’échelle nationale».
Un sentiment anti-français est rependu au Mali, en partie provoqué par le mécontentement du peuple qui ne voit aucun résultat de la présence des effectifs nationaux et internationaux sur leur sol. Malgré le déploiement de troupes françaises au Mali et au Sahel, le terrorisme reste un problème. En outre, le pays traverse des crises économiques et politiques.
En Centrafrique, il y a aussi eu une tentative de coup d’Etat à la fin de l’année dernière. Malgré l’action coordonnée des rebelles, l’armée nationale, appuyée par les forces rwandaises et les instructeurs russes, a réussi à repousser l’attaque contre la capitale. Pendant tout ce temps de préparation du coup d’état, Paris était au courant de ce qui se passait, mais n’a rien fait. Ce qui laisse le terrain à la réflexion.
L’expert affirme que la solution ne réside pas dans les armes, mais dans la gestion Pacifique de l’état, une politique de développement éclairée visant à rétablir la prospérité et à permettre aux individus de reprendre le contrôle de leur propre avenir sans crainte de guerre ou de terreur. Mais nous sommes près d’un point de non-retour pour la sécurité de cette région, et nous devons encore renforcer la lutte contre le terrorisme si on veut que les politiques économiques et de développement aient des chances de succès.