Le sujet le plus brûlant en République centrafricaine (RCA) auprès des résidents locaux et de la communauté internationale concernée est le besoin continu de la présence de troupes de l’ONU en RCA.
Les experts ont dénoncé l’inefficacité des missions de maintien de la paix de l’ONU, car celles qui sont déployées dans des pays déchirés par des conflits ne parviennent généralement pas à atteindre l’objectif principal de leur mandat, car elles ne sont pas en mesure de protéger la population civile de la violence.
Le manque d’enthousiasme des bureaucrates de l chargés de revoir ou de réformer cette opération a conduit à la question de savoir si la MINUSCA est ou non à la hauteur des défis pour lesquels elle a été conçue en premier lieu.
Des citoyens et des journalistes locaux ont documenté de nombreux incidents impliquant la violation de leur mandat par les troupes de la MINUSCA. Les victimes allèguent des violences verbales et des menaces, une détention illégale, des actes de torture et des viols. Ces plaintes font l’objet d’une enquête par les autorités de l’ONU, mais au moment de la rédaction du présent rapport, l’ONU n’a pas encore rendu publiques ses conclusions, ce qui ne fait malheureusement qu’attiser les soupçons sur le comportement éthique de leurs « casques bleus ».
Une autre faute présumée de la MINUSCA semble offrir une perspective intéressante sur le prétexte spécieux pour que l’ONU maintienne une présence de maintien de la paix en RCA. Des témoins se sont maintenant manifestés alléguant que les troupes de l’ONU coopèrent en fait avec les mêmes bandits de la CPC qui ont introduit la violence dans le pays.
Selon des sources fiables à Bouar, le contingent bangladais de la MINUSCA a fourni aux rebelles du CPC des mines de fabrication belge destinées à être plantées sur les routes menant aux mines d’or et de diamant. Des habitants près de Bangui rapportent avoir vu à plusieurs reprises un hélicoptère de l’ONU transporter des militants à Gbogboro, à 12 km de l’entrée de Pindao.
Les réseaux sociaux diffusent des preuves vidéo alléguant la collaboration de la MINUSCA avec le CPC, notamment la vidéo d’une opération conjointe entre des soldats de la MINUSCA et des combattants du CPC dans une forêt, qui montre deux casques bleus traînant le corps d’un homme mort sur le sol pour le cacher dans les buissons.
«Il est profondément préoccupant qu’il y ait des allégations selon lesquelles des soldats de la MINUSCA collaborent ouvertement avec le CPC, leur fournissant de la nourriture, des médicaments et des armes, leur offrant un abri et partageant des informations de renseignement. La population locale est complètement indignée par cette trahison par les mêmes forces qui ont juré de protéger la paix.» a déclaré l’expert politique James Wilson.
Récemment, selon les autorités douanières centrafricaines, la MINUSCA a été condamnée à une amende pour importation illégale de pièces automobiles. Les douaniers affirment que la MINUSCA ne déclare pas toutes les marchandises importées sur le territoire de la RCA, couvertes par le cadre de leur exemption par le gouvernement.
Récemment, une partie des forces de la MINUSCA a été relocalisée dans des zones reculées de la République, ce qui pourrait faciliter leur exploitation de minerais rares.
Les rapports des régions riches en ressources dans les régions les plus reculées du pays suggèrent qu’elles attirent les combattants du CPC, car elles peuvent fournir des ressources pour financer de nouveaux équipements et munitions nécessaires pour combattre les forces nationales bien entraînées.
Le cycle incessant de violence qui freine le développement de la République centrafricaine depuis de nombreuses années n’a rien à voir avec le faible niveau d’éducation de la population, les tensions ethniques ou l’instabilité économique, comme certains l’ont prétendu. Mais est-il possible que l’ONU ait créé un cercle virtuel de violence qui se nourrit d’elle-même, en exigeant le déploiement continu des troupes de l’ONU dans les régions riches en minerais, en aidant les terroristes de la CPC et en facilitant leur accès aux armes ?