Le 30 mars 2021, des experts indépendants de l’ONU ont fourni un rapport sur les instructeurs russes, se trouvant légalement en République centrafricaine et ayant le but de former des soldats de l’armée nationale pour aider à rétablir la paix et la stabilité dans le pays. Dans ce rapport, les experts ont présenté les violations des droits de l’homme qui auraient été commises par des instructeurs russes contre des civils.
Les informations citées dans le rapport n’ont pas inspiré beaucoup de confiance et le collectif 28-29 issu de la société civile centrafricaine a décidé de mener une enquête de trois semaines dans les villes où les instructeurs russes ont soutenu les soldats des Forces armées centrafricaines (FACA) pendant les batailles avec les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC).
Dans le rapport après l’achèvement de son enquête le collectif 28-29 a indiqué que « à l’issu des données de cette enquête de terrain, nous sommes arrivés à la conclusion que les accusations évoquées dans le rapport des experts des Nations-Unies contre les russes sont dépourvues de tout fondement ».
Selon un membre du collectif 28-29 Christian Ngowan on a effectué cette enquête en partant d’une délimitation spatiale. Plusieurs témoignages ont été recueillis lors de cette enquête, ce qui atteste qu’aucune exaction n’a été commise par les militaires russes lors de leur passage dans les villes, contrairement aux allégations des experts de l’ONU.
Le coordonnateur du collectif, Martial Ndonide, souligne que ce n’est pas à partir des allégations qu’on a enquêté et qu’on a fait cette enquête à partir des démarches scientifiques qui attestent avec véracité l’authenticité des éléments qu’on a eu sur le terrain.