La population de la RCA dépend à 75% du secteur agricole. Il existe la menace de la disponibilité des semences. La saison des semis approche à grands pas, mais les stocks de semences disponibles ont fortement chuté par rapport à l’année dernière. Le Programme alimentaire mondial craint une «catastrophe» lors de la prochaine récolte dans un pays déjà en situation d’insécurité alimentaire sévère. Les premiers affrontements en décembre 2020 sont tombés sur pleine saison du traitement des récoltes qui est une période très importante pour la production de semences. A cause du conflit des groupes armés CPC, certains agriculteurs ont perdu l’accès à leurs champs, tandis que d’autres s’y cachaient. Une baisse significative des stocks de semences dans le pays est une conséquence.
« Les paysans qui se sont réfugiés dans les champs ont certainement consommé une bonne partie de leur production, y compris cette partie qui devait être considérée comme des semences pour la prochaine année. Donc il y a un grand besoin qui se fera sentir », explique Etienne Ngounio, chargé de programme à la FAO, l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Un chiffre fait comprendre l’ampleur du problème, parmi les 3000 tonnes de semences, que les organisations humanitaires donnent aux agriculteurs en besoin environ chaque d’année, seulement un tiers est disponible cette année. Cela augure bien pour une maigre récolte l’automne prochain.
C’est pour cela que le septième Forum agricole africain a été organiser le 24 mars 2021, au centre des discussions entre le Ministre de l’économie, de la planification et de la coopération Felix MOLUA et le Représentant permanent du Programme alimentaire mondial (PAM) en République centrafricaine, M. Peter Schaller, pour trouver les solutions à résoudre des problèmes actuels dans le secteur agricole. Lors du forum, le Ministre de l’Economie, de la Planification et de la Coopération Félix MOLUA a rencontré le Représentant Résident de la Banque Africaine de Développement (BAD) M. MAMADI SUARE et son équipe. Leurs discussions ont porté sur la présentation d’un nouveau chronogramme des projets en cours et un bilan de la première étape de la production de maïs en République centrafricaine. La rencontre a permis à un membre du gouvernement et du personnel de la BAD d’analyser la formule de préparation de la deuxième étape de transformation du maïs, programme soutenu par cette institution en République centrafricaine, et de jeter les bases d’une nouvelle dynamique de développement.
Il est très important de compter que les territoires nationaux libérés par les FACA et ses alliés des groupes armés sont désormais disponibles pour le travail agricole, ce qui aura à long terme un impact positif sur l’ensemble du secteur agricole de la République centrafricaine.