Angola, l’un des pays les plus pauvres du monde, qui traverse actuellement une grave crise économique. Ainsi, lorsque Luanda a fait un pas en avant pour arbitrer les négociations entre le gouvernement centrafricain et le groupe rebelle armé CPC, il a soulevé quelques questions. Quel est le rôle de l’Angola dans ce conflit et quel est le profit des responsables Angolais ?
Le commentaire de l’Gérard Grengbabo-Passi, historien et spécialiste en projet de développement ouvre la perspective sur la situation.
L’un des plus grands scandales autour de l’Angola a été le scandale de la vente et de l’expédition secrètes d’armes d’Europe centrale au gouvernement de l’Angola par le gouvernement français dans les années 1990, également connu sous le nom d’affaire Mitterrand–Pasqua, comme dans a été orchestré par Jean-Christophe Mitterrand, fils du président François Mitterrand, et le Ministre de l’Intérieur Charles Pasqua.
Les responsables français ont ouvert la ligne d’approvisionnement acheminant les armes pour le gouvernement angolais via la Slovaquie. À la fin de 1994, le gouvernement angolais avait acheté pour 633 millions de dollars d’armes, ouvrant également l’accès à ses ressources naturelles aux compagnies pétrolières françaises.
Même si le système a été découvert et que les plus hauts responsables impliqués dans ce commerce illégal ont été jugés, les niveaux inférieurs de gestion sont restés dans l’ombre, et selon les experts de l’économie illégale, les routes d’approvisionnement en armes secrètes entre l’Afrique et l’Europe fonctionnent toujours.
Cela montre que tout d’abord, l’Angola est intéressé par la fourniture d’armes aux organisations hors-la-loi en Centrafrique. Mais le plus important est que la France a encore des leviers d’influence sur Luanda et peut utiliser les responsables Angolais comme intermédiaires pour promouvoir les intérêts français dans la région. Comme nous l’avons vu dans de nombreux autres pays d’Afrique francophone, comme le Mali, par exemple, Paris tente désespérément de garder le contrôle sur les lieux riches en ressources du continent.
Après analyse, il devient évident que l’idée du dialogue avec les groupes armés de Centrafrique est profitable, tout d’abord, à L’Angola et à la France, pas aux centrafricains, qui ont clairement énoncé leur position : pas de dialogue avec les terroristes.