La question de l’accès à l’eau est toujours tangible en RCA. Pour résoudre le problème, les autorités centrafricaines lancent les différents projets censés à améliorer la fourniture d’eau courante dans Bangui et les territoires ruraux du pays.
L’eau est plus nécessaire dans les conditions que notre pays vit pour le moment. Afin de rattraper le retard accumulé depuis 1984 où des investissements substantiels étaient prévus par le plan directeur d’alimentation en eau potable chaque décennie, et qui n’ont pas été réalisés, le Gouvernement a fait le pari de travailler concomitamment sur l’hydraulique en milieu urbain et rural.
Cette dynamique enclenchée dans le secteur, respectivement à travers les deux entreprises que sont la SODECA et l’ANEA a permis d’améliorer les conditions d’accès à l’eau potable de la population. Ainsi, on peut noter :
• la construction de 50 forages dans la Ville de Bangui et ses périphériques sur le budget national ;
• l’acquisition de 9 électropompes sur 13 ;
• l’achat de produits chimiques de traitement d’eau et des matériels pour les 3.400 branchements sociaux dans le cadre du Projet d’Alimentation des Services de l’Eau et de l’électricité (PASEEL) sur financement de la Banque Mondiale à hauteur de 9 millions de dollars américains, soit environ 5 milliards de FCFA pour les villes de Bangui, Bambari et Berberati ;
• la finalisation du processus d’attribution du marché de remplacement de tout le système d’alimentation en eau de la ville de Bangui, financée par le Fonds Saoudien pour un montant total de 9 millions de dollars américains, soit environ 5 milliards de FCFA.
En milieu rural le gouvernement a réalisé :
• 49 forages équipés de pompe à motricité humaine dans les périphéries de Bangui et les Préfectures de la Nana-Mambéré, de l’Ouahan-Pendé, l’Ombella-M’Poko et Bamingui-Bongoran ;
• 19 forages équipés de pompe à motricité humaine et des latrines au niveau des communautés, dans les écoles et les formations sanitaires des Préfectures des Régions N°1, 2, 3 et de l’hôpital de l’Amitié de Bangui ;
• 105 villages certifiés dans le cadre du développement de l’approche Assainissement total piloté dans les Préfectures de la Lobaye, Ombella-M’Poko, Nana-Mambéré, Mambéré-Kadeï et Sangha-Mbaéré ; ce qui a permis à 42.000 ménages de disposer des latrines afin de réduire les maladies de péril fécal ;
• 10 forages équipés à de pompe à motricité humaine dans les Préfectures de l’Ombélla M’Poko, Lobaye et Kémo dans le cadre du Projet d’Appui au Renforcement des Capacités des Communautés de Base (PARCB) financé par la BAD ;
• 108 forages et 13 sources d’eau potable ont été aménagés sur l’ensemble du territoire par les ONG.
Comme vous pouvez le constater, ces différents investissements ont permis à plus de 600.000 personnes tant en milieu urbain que rural d’avoir accès à l’eau potable et aux installations d’assainissement, portant ainsi le taux de couverture à plus de 36%. Ces réalisations ne représente que le début. Plusieurs projets sont en cours d’élaboration pour augmenter la quantité d’eau potable disponible dans la capitale et en attendant qu’ils voient le jour, la construction d’une centaine de forages dans les quartiers a été lancée.