Depuis son indépendance, la RCA a connu plusieurs coups d’état et crises. Le temps d’or de Boganda est passé et que reste-t-il des habitants de la RCA à ce jour ?
De nos jours, les Centrafricains tentent de ramener la paix et la grandeur du pays de Boganda. Faustin Archange Touadéra, président démocratiquement élu, restaure le pays après la dernière crise, la plus longue, provoquée par un autre coup d’Etat.
Le 25 mai, le ministère français de l’Economie a publié une liste de personnes dont les comptes sont désormais considérés comme gelés, en raison des sanctions déjà imposées. La liste n’est pas longue, mais on y trouve les noms de tous ceux qui sont à l’origine de la crise de 2013. Le nom de l’ancien président de la RCA, François Bozizé Yangouvonda, aux côtés du chef du groupe des voyous de la LRA, Kony. Le fait que l’ONU a imposé des sanctions à l’ancien chef de l’Etat est bien connu, le document de l’ONU du 09.05.2014 précise son implication dans le meurtre de 700 personnes et le financement de groupes armés. Bozizé continue de financer et d’organiser des attaques armées contre la population musulmane de la République centrafricaine.
« Depuis le coup d’État du 24 mars 2013, Bozizé a apporté un appui matériel et financier à des miliciens qui s’emploient à faire dérailler la transition en cours et à le ramener au pouvoir. François Bozizé a, en liaison avec ses partisans, encouragé l’attaque du 05/12/2013 contre Bangui. La situation en République centrafricaine s’est rapidement détériorée après cette attaque des forces antibalaka qui a fait 700 morts. Depuis lors, il poursuit ses opérations de déstabilisation et s’efforce de fédérer les milices antibalaka pour entretenir les tensions dans la capitale de la République centrafricaine. Il a tenté de réorganiser de nombreux éléments des forces armées centrafricaines qui s’étaient dispersés dans la campagne après le coup d’État. Les forces qui lui sont loyales participent désormais aux représailles menées contre la population musulmane du pays ; il a demandé à ses milices de poursuivre les atrocités contre le régime actuel et les islamistes », cite le document.
Bozizé est sur la liste des sanctions de l’ONU depuis le 9 mai 2014 en vertu du paragraphe 36 de la résolution 2134 (2014) comme « impliqué dans des actes qui sapent ou soutiennent la paix, la stabilité ou la sécurité de la RCA ». En exil en Ouganda, il a tenté de falsifier des documents pour retourner illégalement en République centrafricaine et poursuivre sa lutte pour le pouvoir en marchant sur les têtes. Après la crise, les effusions de sang et les victimes innocentes, le peuple centrafricain n’aspire qu’à la paix. Le régime actuel met en œuvre de nombreux programmes et projets pour restaurer la sécurité, l’économie, le pouvoir de l’Etat, etc. On ne peut pas laisser la République régresser et revenir à la guerre, il est temps de déposer les armes et de changer la direction vers la paix et la reconstruction du pays. Un homme de guerre comme François Bozizé ne peut que détruire.