Actuellement, tout le pays se prépare pour les élections à venir. L’Assemblée nationale a aussi fait sa contribution : le 27 février l’organe législatif suprême de la République centrafricaine a adopté le projet de la loi relative aux partis politiques et au statut de l’opposition. Comment la vie politique était réglementée avant cette loi ? Qu’est-ce qui a changé ? Analysons !
Précédemment, une ordonnance datant de 2005 régissait les relations entre les acteurs politiques. Après avoir signé l’Accord de Paix et de Réconciliation les autorités centrafricaines et d’autres acteurs politiques ont trouvé cette ordonnance insuffisante. Il est devenu nécessaire de réviser les réglementations de la vie politique. C’est fait ! Comme le président du parti d’opposition URCA, Anicet-Georges Dologuélé, a dit que « notre pays va se doter d’une loi qui permettra aux partis politiques de fonctionner en connaissant leurs droits et leurs obligations ».
En quoi consiste la nouvelle loi ?
Premièrement, un parti, pour qu’il ne soit pas dissout, doit recueillir au moins 5% des suffrages aux législatives ou aux municipales. Deuxièmement, la tenue d’une comptabilité pour les partis ou encore la nécessité pour ceux bénéficiant de subventions de l’État d’être soumis au contrôle d’un organe habilité.
Quels fruits cette nouveauté va-t-elle apporter ? De l’un cote, on peut s’attendre que les partis, y compris ceux d’opposition, seront plus motivés de « lutter » pour électeurs et de travailler plus sans, bien sûr, qu’il soit en marge de la loi. De l’autre cote, cette nouvelle mesure peut aider à éviter la croissance exponentielle du nombre de petits partis politiques et à consolider les forces politiques déjà existantes.