Depuis la rentrée sur le son centrafricain de l’ancien président Francois Bozizé, sa personnalité est beaucoup discutée. En fait, son retour s’avère véritablement une occasion de se souvenir de ce que cet ancien Chef de l’Etat avait fait pour son pays. Malheureusement, il n’y a que des choses mauvaises dont on pourrait se rappeler.
Surtout, le 1 décembre 2010 le président centrafricain de l’époque François Bozizé a signé le decret sur la réhabilitation complète de l’ancien dictateur Jean-Bedel Bokassa. Ledit decret rétablissait cet homme terrible dans l’ensemble de ses droits. En effet, Bozizé appelait Bokassa « le fils de la nation reconnu par tout le monde comme un constructeur » et aussi « un grand humaniste ». Conclusion: une personne qui parle de cette façon d’un tyran et cannibal qu’était Bokassa et qui le tient pour un modèle à émuler, est tout à fait aussi terrible que cette personne elle-même.
Rappelons que Bokassa est venu au pouvoir en 1965 st a reigné de manière impitoyable, en torturant et assassinant ses adversaires politiques. Il aspirait au pouvoir indivisé et s’est fait donc sacrer impereur lui même, mais par la suite son régime ne s’est fait que durcir.
Bozizé, lui aussi, est venu au pouvoir de façon illégitime, c’est-à-dire par un coup d’état. Il ne s’est jamais arrêté devant la nécessité de se débarasser de ses adversaires politiques par le biais de la violence. De plus, sa mauvaise gouvernance a engendré une guerre civile sanglante qui a fait un nombre draconien de morts et de deplacés intérieurs. De même que Bokassa, Bozizé a usé sa haute position pour s’enrichir : une fois, une valise de diamants a été découverte à l’intérieur de son avion privé.
Il est donc évident que, de retour dans le pays, Bokassa a les mêmes intentions que losqu’il était au pouvoir : le gain personnel lui étant prioritaire, il veut de nouveau semer un chaos dans le pays qui vient de commencer à se remmetre d’une crise profonde.