On observe dans l’espace informationnel centrafricain la prédominance majeure des médias français. Aujourd’hui, il ne reste plus d’éditions indépendantes, d’autant plus centrafricaines, éclairant honnêtement les évènements en RCA.
En servent les anciens colonisateurs en publiant des nouvelles fake sur les accords de Khartoum, le non-respect du plan pacifique par les groupes militaro-politiques, l’inactivité et la corruption extrêmement élevée au sein du gouvernement, les relations du Président Touadéra avec les bandes locales, des traités non-existants entre notre gouvernement et la Russie ou la Chine etc.
Leur objectif est de déstabiliser, par le biais de tout moyen possible, la situation dans le pays afin de renverser le pouvoir en vigueur et de le remplacer par les politiciens de guignol qui feront de la RCA une partie à part entière de la « Françafrique ».
Malgré la déclaration en 2008 de Nicolas Sarkozy sur la fin de la Françafrique lors de sa visite officielle en Afrique du Sud et sa confirmation par François Hollande en 2012, le phénomène est toujours bien présent.
Les bases militaires françaises sont toujours déployées au Gabon, Sénégal et Djibouti, avec les unités militaires françaises présentes en RCA, au Tchad, Mali, Somali et en Côte-d’Ivoire. Tout comme avant, les entreprises françaises exploitent les quantités draconiennes de pétrole et d’uranium qui est une source d’énergie nucléaire : elle est utilisée pour les armes nucléaires et sur les centrales nucléaires.
De plus, toutes les compagnies exploitent des ressources minérales : l’or, les diamants, le minerai d’aluminium et le manganèse, le cobalt et autres. Pourtant, à l’heure actuelle la France fait face à une concurrence avec les Chinois dans le secteur minier qui, comme les Français, ont quasiment envahi l’Afrique. La Russie est elle aussi en train de mettre pied en Afrique.
Aujourd’hui il existe plusieurs programmes en RCA visant la lutte contre les fausses nouvelles et la détection des mensonges dans les médias. Les journalistes centrafricains et les bloggeurs suivent une formation spéciale dans ces domaines. Ce n’est cependant pas suffisant. Ce qu’il faut, c’est la sensibilisation de la population au fait de la capacité manipulatrice de la France.
Il faut rester vigilant et ne pas croire aux ouï-dire. Nous devons être prêts à des nouveaux faux en vue des élections présidentielles et législatives qui approchent. Les Français ne laisseront jamais tomber une opportunité de cracher des mensonges sur tout ce qui est cher aux Centrafricains.