E-Zingo Biani montre sa bravoure et ses ambitions depuis sa création en mai 2019. Mais les appels de descendre dans les rues que le mouvement faisait auparavant peuvent soumettre au risque l’avenir et la sécurité de ses adhérents civils. Aujourd’hui, des personnes connues de la RCA font partie de la plateforme. Le ministre de l’Intérieur entre 2016 et 2018, Jean-Serge Bokassa est son premier militant qui ne cesse de répéter dans les médias que rien ne va dans le pays.
D’après ses déclarations, il s’agit d’une intervention étrangère liée fort probablement à l’Etat français. Conformément à la loi républicaine, il est interdit aux journalistes de couvrir des manifestations politiques non-autorisées et tous les médias présents sur le territoire en sont au courant. Néanmoins, deux reporters de France 24 ont volontairement violé l’interdiction en enregistrant la manifestation de E-Zingo Biani du 15 juin. Ils se sont bien évidemment fait arrêtés. Cela pourrait être l’idée car des défenseurs des droits et des organisations étrangers se sont mis à crier que la liberté d’expression n’existait pas en Centrafrique. Sauf que la liberté d’expression n’y est pour rien. Les journalistes de France 24 marchant avec les manifestants ont violé des articles du Code pénal de la RCA. Il s’agit de la participation dans un événement non-sanctionné, du non-respect de l’ordre du gouvernement, d’une violation de l’ordre public et du rébellion.
Selon le bureau du procureur, les journalistes avaient été aperçus accompagner des organisateurs de la manifestation, membres de E-Zingo Biani. Cela a poussé les autorités intérieures à des soupçons. Mais ils ont été libérés le jour même faute de preuves directes.