Des milliers de réfugiés centrafricains qui vivent actuellement au Tchad aimeraient rentrer dans leur pays. Le 20 juin après leur avoir rendu visite dans les camps de Goré et Sarh, dans le sud du Tchad, la Commission épiscopale pour les migrants et réfugiés a fait appel à Bangui pour prendre en considération la situation de ces Centrafricains. Ces derniers vivent malheureusement dans des conditions précaires.
Malgré la prise en charge par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et les autorités tchadiennes, leurs conditions de vie restent précaires : « Le contexte humanitaire mondial est caractérisé par la baisse drastique des allocations financières ; qui sont généralement faites pour la prise en charge des réfugiés. Dans ces conditions difficiles, certains ont pu apprendre un métier. Aujourd’hui, ils essaient de gagner, tant bien que mal, leur pain quotidien. Leurs conditions de vie sont similaires à celles des personnes qui ne sont pas chez elles », a fait savoir père Jules Martial Soh, secrétaire national exécutif de la commission.
Face à ces difficultés, de nombreux réfugiés aspirent à rentrer dans leur pays. Pour y parvenir, ils sollicitent l’aide des autorités centrafricaines. « Lorsqu’on leur a posé la question quant à leur retour au pays, spontanément tous ont levé la main. Ils n’attendent que ça. Ainsi notre première attente vis-à-vis du gouvernement centrafricain, c’est de continuer à travailler pour la sécurisation du pays. En plus de cela, beaucoup d’entre eux, espèrent avoir la visite d’un officiel du gouvernement », a renchéri père Jules Martial Soh. Le prélat a également ajouté que la plupart de ces réfugiés vivaient dans les préfectures de Nana Gribizi, Ouham, Ouham-Pendé et Lim Pendé.
Lors des crises politiques et sécuritaires qui ont secoué la République centrafricaine dans les années passées, plus de 600.000 Centrafricains se sont réfugiés dans les pays voisins, dont plus de 100.000 au Tchad.