Après plus de deux ans d’existence, le centre d’hémodialyse de Bangui sera bientôt en service. Le ministère de la Santé et de la Population, à l’occasion de la Journée mondiale de la santé célébrée le 7 mars, a convoqué une réunion technique pour rendre le centre opérationnel.
Inauguré en janvier 2020, une partie des équipements et du personnel de ce centre n’était pas encore complète. Ainsi, pour se rendre compte des possibilités opérationnelles dudit centre, le ministre de la Santé a effectué une visite guidée de la structure le jeudi 07 avril 2022. Ce fut l’occasion pour les spécialistes des maladies rénales de présenter les équipements acquis et déjà installés.
« Il s’agit d’un rein artificiel. Quand on prend le sang du patient, il va passer par ici et ressortir de l’autre côté. Une fois que le sang est passé dans ce circuit, les échanges vont se faire pour que les déchets soient éliminés avant que le sang soit rendu au patient. Nous avons également un appareil qui nous permet de déterminer le poids sec du patient », a déclaré le Dr Cédric Ouanékponé, responsable du centre d’hémodialyse.
Selon les responsables, les activités de ce centre seront lancées très prochainement. A cet effet, ils comptent sur la disponibilité et l’implication des équipes médicales et paramédicales. De son côté, le chef du département de la santé compte sur une bonne collaboration entre les équipes médicales afin d’obtenir de meilleurs résultats.
« Nous devrons travailler en équipe. Le clinicien devra nécessairement travailler avec le néphrologue. Les cliniciens devront travailler entre eux et avec le laboratoire. Toute la médecine est impliquée dans le traitement par hémodialyse. Il s’agit de montrer que nous aussi nous pouvons pratiquer une médecine de haut niveau », a déclaré le Dr Pierre Somsé, ministre de la Santé.
L’hémodialyse consiste à épurer le sang d’un patient, dont les reins ne fonctionnent pas correctement, à l’aide d’un rein artificiel. Ce centre d’hémodialyse devrait permettre de réduire les évacuations sanitaires à l’étranger. Ces évacuations coûtent beaucoup d’argent à l’Etat centrafricain et aux particuliers.