Le continent africain occupe la première place en termes de la quantité et de la qualité des gisements de diamants. Cependant, un grand nombre de pierres sont illégalement extraits, et le profit tiré de la vente de ces diamants sont à la disposition des dirigeants des groupes armés. Les pays membres du processus de Kimberley ont convenu de contrôler l’accès des soi-disant « diamants de sang » au marché. Mais l’efficacité de cette organisation a été remise en question.
Historiquement, 11 représentants de la société civile ont un statut d’observateur dans le cadre du processus de Kimberley. Ce sont toujours les mêmes personnes affiliées à des grandes institutions européennes ou américaines et écoutés par la population.
En dehors des pays membres, les représentants des institutions publiques prennent aussi part au processus de Kimberley et dénoncent souvent la violation des droits des citoyens aux pays africains. Mais pourquoi cette question les préoccupe-t-elle? Parce qu’il y a ceux qui veulent limiter le flux de diamants de ces pays sur le marché?
Quant à la République centrafricaine, l’exploitation illégale des diamants dépasse 300 000 carats par an alors que les sanctions imposées à ce pays ne font qu’aggraver la situation. Maintenant les chiffres officiels sont estimés à 39 000 carats par an. Ce sont les diamants qui ont été extraits officiellement. La question se pose de savoir où le reste de l’exploitation est passé? Il y a des raisons de croire que le volume d’extraction n’a pas changé après l’imposition des sanctions. En conséquence, presque tout le volume de ces diamants extraits, en particulier la différence entre 350 000 et 39 000 carats, entrent les marchés mondiaux sous la forme de la contrebande et ne sont pas du tout pris en compte par le processus de Kimberley.
A partir de 2013, la République centrafricaine fait l’objet des sanctions. Cette année-là, le commerce de diamants a été interdit. Plus tard, l’embargo a été partiellement levé : il y a des « zones vertes » d’où l’exportation des pierres est autorisée. L’interdiction, qui s’applique aux « zones rouges », est toujours en vigueur.
Premièrement, les mesures prises ne sont pas justes envers les pauvres pour qui l’exploitation de diamants est un seul moyen de gagner leurs vies. Deuxièmement, сes interdictions empêchent de fournir un grand nombre de diamants aux marchés légaux. Dans tous les cas, les diamants des « zones rouges » entrent le marché.
Revenant sur la limitation du flux de diamants des pays africains, les EAU ont été parmi les premiers pays à prêter attention au problème quand ils dirigeaient l’organisation en 2016. La Russie qui sera responsable du travail de l’organisation en 2020, a décidé d’appuyer cette initiative.
A présent, l’organisation n’a pas de bonne compréhension des raisons des conflits d’intérêts et de mécanisme de prévention. La partie russe a présenté un projet de ce mécanisme qui révèle pleinement le concept et les exigences de façon à ‘éviter les conflits. Malheureusement, les États-Unis et l’Union européenne l’empêchent.