Les temps de l’impunité ont passé. Aujourd’hui, une nouvelle session judiciaire faisant partie de l’accord de Khartoum a commencé. Les auteurs de crimes commis durant la crise et tous ceux qui y sont impliqués devront donc se présenter devant le juge.
Pour cette nouvelle étape de sessions, la Cour est sur les dossiers retentissants. Voici une première décision délivrée : elle a condamné l’officier supérieur de Seleka Abdoulaye Alkali Said. Il est reconnu coupable pour différents crimes y compris pour les crimes contre l’humanité et devra passer six ans dans la prison.
« C’est la lutte contre l’impunité. On dit souvent que la justice finit toujours par rattraper les criminels. Nous osons espérer que nous les aurons tous. Tous ces criminels doivent comprendre une fois pour toutes qu’il n’y a pas de place pour l’impunité », dixit le procureur général Eric Didier Tambo.
En outre, une commission spéciale chargée de l’enregistrement des crimes depuis 2013 et des casiers judiciaires viendra renforcer la Cour pénale de la RCA. Son objectif est la recherche de la vérité au sein du système judiciaire.
La commission inclura huit responsables issus de services d’Etat et cinq représentants de groupes. Selon les autorités, les dossiers les plus pertinents seront transmis à la Cour pénale internationale aux Pays-Bas afin d’éviter des situations controversées.
Le gouvernement garantie que les criminels auteurs de crimes seront jugés conformément à la loi et aux articles incriminés sans recours aux statuts qu’ils bénéficient au sein de la société.