La Cheffe de la diplomatie centrafricaine a voyage a Paris la semaine dernière. Lors de son déplacement elle a participé à la table-ronde au Club PPP MedAfrique. Lors de cette réunion elle a partagé ses idées sur le développement de la République centrafricaine.
La ministre a également évoqué les questions de partenariat entre la France et la RCA qui se dégrade ces derniers mois. La France montre ouvertement son mécontentement face à la coopération étroite entre la RCA et la Russie. Paris tente de limiter son aide aux autorités de Bangui jusqu’à ce que celles-ci cessent de choisir d’autres partenaires de coopération que le partenariat historique avec l’ancienne métropole.
« La RCA est prête à travailler avec des investisseurs français ! Nous avons la conviction que l’entrepreneuriat est source de richesse, nous sommes ouverts à la coopération. Nous avons aussi besoin d’expertise pour accompagner un développement inclusif », a déclaré Sylvie Baïpo-Témon, rappelant aussi au passage que la France et la République Centrafricaine ont des intérêts communs.
Développant une approche centrée sur la réalité des faits, Sylvie Baïpo-Témon a tenu à éclairer les causes profondes et anciennes de cette instabilité. En effet, depuis son accession à l’indépendance (1960), la Centrafrique n’aura connu à ce jour que trois alternances par voie de processus constitutionnel, tandis que plusieurs fois les changements au sommet de l’État ont été accomplis par des coups de force perpétrés par groupes armés et dans un esprit de « prédation ».
« C’est le développement qui permet d’asseoir la paix ! Pas l’inverse… ».
Ce développement de la Centrafrique, elle le voit essentiellement fondé sur l’essor de l’agriculture, tant il est vrai que la richesse des sols (150 000 km2 cultivables) et le climat autorisent des productions abondantes – la RCA pourrait être le grenier de l’Afrique, affirment certains experts – et très diverses : manioc, bananes, maïs, café, coton, tabac… à quoi il faut encore ajouter l’exploitation des essences tropicales très prisées de la forêt centrafricaine.
Comments 2