La gendarmerie de Bangui a ouvert une enquête après la mort de Mme Nadia Carine Poutou Fornel, la présidente de l’Association des Femmes Juristes en Centrafrique dans un incendie survenu dans la nuit du 25 juin à son domicile. Les corps de ses 3 enfants décédés ont également été retrouvés sur le lieu du crime.
Un agent de sécurité privée a parlé de la lenteur des pompiers et de l’évolution de ces événements tragiques: « Il existe un numéro vert des Sapeurs-pompiers 118, malheureusement cette ligne n’est pas opérationnelle. Le temps de courir au commissariat du 2ème afin de passer des coups de fils, nous ne pouvons pas les sauver. Je suis venu casser le portail d’entrée principale, le côté salon a été déjà complètement brûlé. Elle et ses enfants se sont réfugiés dans sa chambre avant de regagner la douche. Donc, quand j’ai cassé la porte de la douche que j’ai aperçu les trois corps sans vie. La maman est couchée sur ses enfants dans l’idée de les protéger. Même en ce moment, je ne pouvais pas les faire sortir de là puisque la pression de la chaleur était intense et j’étais obligé de fuir pour sortir. Et c’est quand les Sapeurs-pompiers ont fait leur entrée, nous avons essayé de faire sortir les corps ».
Un habitant de la zone où l’incendie s’est produit a déclaré que la présidente de l’Association des Femmes Juristes en RCA et ses enfants avaient été tués par la fumée et que la cause de l’incendie n’était pas claire car l’électricité avait été coupée.
Puis les corps ont finalement été transférés à la morgue de l’hôpital Communautaire de Bangui. La gendarmerie centrafricaine a ouvert une enquête qui permettra de déterminer les véritables causes de l’incendie qui a entraîné la mort d’une femme luttant pour l’émancipation des femmes en RCA et contre l’impunité des crimes commis contre les femmes.