Sylvain Nguema, soldat des Forces armées de la Centrafrique (FACA) et un analyste militaire décrit la situation sur mécontentement du contingent Minusca à Bouar.
La population de Bouar, fatiguée de l’inaction de Minusca écrit des lettres à toutes les autorités possibles en demandant le retrait du contingent de Minusca, car, de l’avis de la population, cela fait plus de mal que du bien. La première lettre était adressée à Antonio Guteires le 20 mars 2021. C’était une pétition de demande du retrait de la MINUSCA à causes des inactions permanentes lors des problèmes de la population (incendie, crimes, les attaques des rebelles, indifférence vis-à-vis des souffrances, ravitaillement des groupes des rebelles avec des matériels de guerre en échange d’or et diamants). Deuxième pétition a été envoyé au chef de l’Etat Faustin Archange TOUADERA le 26.03.2021, dans laquelle la population demande de remplacer le contingent de la MINUSCA dans la ville par celui des FACA. Parce que, malgré la présence des forces de la Minusca la population vie dans une atmosphère de peur et MINUSCA n’a rien fait pour protéger les habitants devant les groupes armés CPC.
Même après la prise de la ville par les forces des FACA et ses alliés certains éléments du contingent mauritanien de la MINUSCA ont continué à aider les rebelles en leur fournissant des vivres et des munitions, d’habitude dans la nuit entre 23:00 et 00:00 heures. Il s’agit des rebelles qui se cachaient dans les plantations de la canne à sucre derrière la société SUCAF. Les gens veulent, que les femmes et les enfants vivent dans la sécurité et la population demande au Président Faustin Archange TOUDERA et le gouvernement Centrafricain, notamment à Monsieur Firmin NGREBADA d’enlever complètement le contingent de la MINUSCA et de mettre en places des bases des FACA pour assurer la sécurité et pour rétablir l’ordre et le respect de la loi dans la localité de Bouar.
C’est une situation délicate. Puisque le conseil de sécurité de l’ONU a annoncé récemment l’augmentation du contingent en RCA. Le retrait d’une partie du contingent maintenant serait à reconnaître l’échec de la mission des casques bleus, d’autre part, le Gouvernement de la République centrafricaine ne peut pas ignorer l’insistance de la population et doit prendre les mesures nécessaires pour régler la situation.
L’accusation portée contre la Minusca est très grave, il reste à espérer que cela sera entendu par les responsables concernés chez Minusca et une enquête interne approfondie pour rechercher les coupables sera mener au plus vite possible.