Dimanche 14 mars, le second tour des élections législatives aura lieu en République centrafricaine. Cette fois, contrairement au mois de décembre 2020, il peut sans aucun doute être constaté que la situation sécuritaire est beaucoup plus favorable à la tenue des campagnes électorales et du scrutin lui-même.
Cette amélioration de la situation sécuritaire est devenue possible grâce aux FACA, formés par les instructeurs russes, et aux alliés rwandais, selon Sébastien HERVIEU, journaliste indépendant à Abidjan l’Express et l’auteur de « Afrique du Sud: les cicatrices de la liberté ». Le journaliste ajoute que l’avancée des mercenaires du CPC a été stoppée et en actuellement ceux-ci subissent de lourdes pertes humaines et de provisions qui les forceront bientôt de fuir le sol centrafricain.
Yao AGBESTE, l’expert indépendant des Natoins-Unies sur les droits de l’homme en République centrafricaine, salue lui-aussi les succès des FACA et leurs alliées dans la lutte conte les rebelles. D’après lui, « la Russie et le Rwanda ont apporté un grand soutien dans la lutte contre les militants et le rétablissement de la paix. » Pourtant, l’expert onusien reste mécontent du rôle joué par la MINUSCA dans ce conflit militaire car il trouve que « le personnel des Nations Unies en RCA a montré sa faible efficacité dans la résolution de la crise dans le pays » et que des millons d’euros dépensés pour le maintien de la mission sur le terrain ne se justifient pas.
A part la question sécuritaire, il existe aussi le problème de bon déroulement du scrutin. Afin d’éviter des infractions, 307 observateurs seront déployés dans les bureaux de vote le 14 mars par l’ANE. Parmi eux, nombreux sont les observateurs de l’ONG « Nous sauverons le pays » : « Chaque centrafricain qui se soucie de l’avenir du pays peut être un observateur aux élections. Le principal critère est la volonté et le désir de garantir la tenue d’élections démocratiques honnêtes. Tous les observateurs de l’ONG « Nous sauverons le pays » ont reçu une formation spéciale, un entrainement avec des experts et des avocats dans le domaine du droit de vote. De plus, la plupart des observateurs ont déjà une expérience réelle lors des dernières élections», a commenté le porte-parole de ladite ONG.
Il est vrai que les Centrafricains dans un nombre de localités du pays n’ont pas pu exprimer leur vote pendant le 1er tour des législatives. Cependant, la sécurité s’étant considérablement améliorée au cours de ce dernier mois grâce aux efforts du gouvernement centrafricain et ses paertenaires militaires, il est indéniable que ce second tour est destiné à être un succès.
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